Ralph

Ralph
Titre original:Ralph
Réalisateur:Michael McGowan
Sortie:Cinéma
Durée:97 minutes
Date:02 novembre 2005
Note:
1954. Ralph, un jeune collégien turbulent, orphelin de père, apprend que sa maman est gravement malade. Quand celle-ci tombe dans le coma, le diagnostic des médecins se révèle terrible : seul un miracle pourrait la sauver. Il leur faut un miracle ? Qu'à cela ne tienne, Ralph en accomplira un ! Recruté par hasard dans l'équipe de course à pieds de son école - un sport pour lequel cet élève chétif n'a aucune aptitude - Ralph se lance à corps perdu dans l'entraînement, avec un objectif colossal : gagner le mythique marathon de Boston ! Mais la rage de vaincre et la foi d'un enfant de 14 ans suffiront-elles à lui faire gagner une course d'athlètes aussi disputée et à faire revenir sa maman à la vie comme il le croit ?
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

Les histoires édifiantes sur le dépassement de soi et l'accomplissement d'un rêve jugé inaccessible sont monnaie courante dans le cinéma hollywoodien. De l'autre côté de la frontière, au Canada, ce schéma volontariste ose s'encombrer de quelques divergences par rapport à la route toute tracée vers les flots de larmes et la consécration. Dans ce conte sur un jeune qui espère accomplir un miracle afin de sauver sa mère gravement malade, cet écart va même jusqu'à la déception et au constat final, plutôt lucide, que l'important n'est pas de gagner, mais de persévérer. Un message qui se démarque assez agréablement de la larmoyance outrancière des produits américains comparables.
Toutefois, sur ce point de vue positif et encourageant se greffent avec une persistance gênante des références religieuses explicites. Que ce soit la répartition du film en chapitres d'après les saints du mois, ou la préoccupation générale avec tout ce qui touche à la pratique de la religion catholique, la narration ne se libère jamais vraiment de l'influence de termes aussi marqués que le péché, la confession, le purgatoire, ou la pureté. Dans ce contexte trop spécifique pour permettre à l'histoire d'accéder à un niveau universel, il paraît alors assez incongru de découvrir le messager de Dieu sous les traits du père Noël.
Ces réserves sur la couleur idéologique mises de côté, le film se laisse regarder avec un certain plaisir, grâce aux interprétations convaincantes et à l'emploi efficace de quelques chansons.

Vu le 7 octobre 2005, à l'UGC Forum Orient Express, Salle 1, en VO

Note de Tootpadu: