Wallace et Gromit Le mystère du lapin-garou

Wallace et Gromit Le mystère du lapin-garou
Titre original:Wallace et Gromit Le mystère du lapin-garou
Réalisateur:Nick Park, Steve Box
Sortie:Cinéma
Durée:85 minutes
Date:12 octobre 2005
Note:
Une "fièvre végétarienne" intense règne dans la petite ville de Wallace et Gromit, et l'ingénieux duo a mis à profit cet engouement en inventant un produit anti-nuisibles humain et écolo, qui épargne la vie des lapins. L'astuce consiste simplement à capturer, à la main, un maximum de ces rongeurs et à les mettre en cage. A quelques jours du Grand Concours Annuel de Légumes, les affaires de Wallace et Gromit n'ont jamais été aussi florissantes, et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes, si un lapin-garou géant ne venait soudain s'attaquer aux sacro-saints potagers de la ville. Pour faire face à ce péril inédit, l'organisatrice du concours, Lady Tottington, se tourne vers nos deux "spécialistes" et leur demande d'appréhender le monstre.
http://www.uipfrance.com/sites/wallacegromit/
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

Le duo improbable de Wallace et Gromit fait les beaux jours de l'animation anglaise depuis plus de quinze ans. Entre les grosses productions hollywoodiennes, des Disneys jusqu'à la domination relativement récente des images de synthèse, et les animes cultes asiatiques, les aventures en pâte à modeler de l'inventeur loufoque et de son chien fidèle se placent tels des ambassadeurs européens dans le paysage de l'animation internationale. Il était alors économiquement logique que les studios Aardman s'associent à des capitaux américains, en l'occurence la branche animation de Dreamworks, afin de créer le premier long-métrage avec leurs personnages phares. Chicken Run était la répétition générale plaisante avant le lancement de cette production imposante qui a duré cinq ans. Mais dans cette ouverture à un marché et un public encore plus larges, Wallace et Gromit n'ont-ils pas perdu un peu de leur particularité anglaise ... ?
Loin de nous l'idée de prôner un entêtement sur des valeurs culturelles dépassées, comme ce fut en quelque sorte le cas avec les vieillotteries dans Vaillant, mais surtout dans sa structure narrative et à travers les références qu'il emploie, ce film tout à fait divertissant épouse des conventions trop courantes dans l'animation occidentale récente. Au jeu de la relecture de nos influences culturelles, pratiqué à la perfection par les films de Pixar, Nick Park et ses collaborateurs passent presque comme des suiveurs qui se contentent de forcer l'univers ingénieux qu'ils ont créé dans le moule consensuel de l'acrobatie référentielle. Les grandes lignes de l'histoire, qui s'inspirent de près d'un thème qui a été adapté à satiété, ne nous réservent ainsi aucune surprise. Et il faudra donc surveiller attentivement les jeux de mot et les clins d'oeil dans les détails afin d'y trouver l'esprit malicieux qui se fait rare dans l'ensemble.
Un divertissement amusant et impressionnant d'un point de vue technique, cette première sortie de Wallace et Gromit sur la durée n'arrive malheureusement pas à capter entièrement la brillance qui caractérisait leurs courts-métrages.

Vu le 21 novembre 2005, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 1, en VO

Note de Tootpadu: