Swimming Upstream

Swimming Upstream
Titre original:Swimming Upstream
Réalisateur:Russell Mulcahy
Sortie:Cinéma
Durée:97 minutes
Date:28 septembre 2005
Note:
En Australie à la fin des années 1950, le jeune Tony Fingleton ne rêve que d'une chose : gagner l'estime et l'attention de son père, un travailleur au port alcoolique. Ce n'est guère tâche facile, puisqu'il n'est pas une brute comme son frère aîné, ni un nageur doué comme son jeune frère John. Il adore certes passer ses journées à la piscine, mais lorsque son prère commence l'entraînement de lui et de son frère, seul John compte à ses yeux. Après quelques succès, la volonté de ce dernier se relâche, alors que Tony a toujours la victoire comme but pour s'affranchir de sa modeste condition.

Critique de Tootpadu

Le père alcoolique, la mère dépressive, la rivalité entre frères, l'avènement d'un rêve, tous les poncifs habituels sont de la partie dans cette histoire oh si inspirante. On serait presque surpris de ne pas voir de décès ou du manque d'inclusion des frères et soeurs plus jeunes pour augmenter encore le drame familial dans ce summum du mélodrame pour ménagère. Il n'empêche que nous aimons bien verser notre petite larme devant des histoires saccharinées, à condition qu'elles soient bien faites !
Pour rendre le parcours exceptionnel d'un jeune homme qui ne l'est pas moins enthousiasmant et édifiant, les producteurs auraient, peut-être, pu faire un choix encore plus mauvais que Russell Mulcahy. Avec les Highlander et plein de clips vidéos comme seule carte de visite, ce tâcheron australien sait donner dans le clinquant comme peu d'autres dans le métier. Mais ce fanatisme de la figure de style vide ne lui a pas encore permis d'orchestrer ne serait-ce qu'un seul film potable à ce jour. Un état de fait qui ne risque point de changer avec ce retour aux sources. Y a-t-il vraiment que deux façons possibles de filmer une compétition de natation, soit en split-screen, soit en montage parallèle ? Et quel est le but de ce plan pour le moins innovant qui montre une bagarre arrosée entre le père et son fils aîné à travers un sol transparent ? Heureusement que Mulcahy ne lésine pas sur les effets spéciaux au symbolisme lourd et qu'il ne se prive pas du ralenti pour les moments les plus écoeurants !
A quoi bon ajouter que sous une direction aussi inepte et dépourvue du moindre style visuel, des comédiens talentueux comme Judy Davis et, dans une moindre mesure, Geoffrey Rush, se limitent à du cabotinage peu glorieux.

Vu le 3 octobre 2005, au Bienvenue Montparnasse, Salle 1, en VO

Note de Tootpadu: