Baby Cart 5 : Le Territoire des démons

Baby Cart 5 : Le Territoire des démons
Titre original:Baby Cart 5 : Le Territoire des démons
Réalisateur:Kenji Misumi
Sortie:Cinéma
Durée:88 minutes
Date:00 1973
Note:
Ogami Itto, le redoutable tueur à gages qui parcourt la campagne avec son fils Daigoro, reçoit un nouveau contrat. Pour connaître tous les éléments de l'affaire, il devra affronter cinq vassaux du clan Kuroda. En même temps, le petit Daigoro est arrêté et puni en public pour avoir couvert une voleuse. Finalement, Ogami Itto connaitra toute la vérité sur les agissements au sein du clan et pourra accomplir son contrat.

Critique de Tootpadu

La virtuoisité qui nous avait galvanisés dans les deux premiers épisodes du "Loup à l'enfant" s'est quelque peu calmée dans cette avant-dernière partie de la saga. La faute pour cette baisse de régime limitée est à chercher du côté d'un scénario embrouillé, qui privilégie les répétitions et les parenthèses aux ellipses astucieuses d'alors. L'intrigue a beau suivre le cours désormais prévisible de l'action (la présentation du contrat et son accomplissement imperturbable par Ogami Itto), elle ne rencontre plus des événements aussi emblématiques qu'auparavant. Parler d'un essoufflement de la série serait par contre exagéré, puisqu'elle garde un niveau esthétique élevé et, pour qui n'aurait pas vu les aventures précédentes, une histoire intrigante.
La mise en scène de Kenji Misumi manque de même du petit surplus de vigueur qui compenserait pour les errements du scénario. Ainsi, son découpage de certaines séquences, comme l'affrontement final dans le cadre exigu de la salle du trône, déploie toujours un style visuel aussi marqué qu'avant. Mais bizarrement, les plans soignés qui en ressortent pâtissent de la comparaison avec les deux premiers épisodes, lorsqu'ils appartenaient encore à l'ordre exclusif des coups de maître à l'évidence et à la beauté irréprochables. Ici, l'assurance formelle devient déjà plus abordable, plus commune aussi par son absence de séquences phares.

Vu le 19 septembre 2005, au Reflet Médicis, Salle 3, en VO

Note de Tootpadu: