Roi et quatre reines (Le)

Titre original: | Roi et quatre reines (Le) |
Réalisateur: | Raoul Walsh |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 84 minutes |
Date: | 01 avril 1957 |
Note: | |
Trois des quatre frères McDade se sont fait tuer lors de leur dernier braquage. Le dernier court toujours, deux ans plus tard, sans que les quatre épouses et la mère sachent de quel mari, de quel fils il s'agit. Il ne leur reste alors que l'attente de son retour sur la ferme familiale, où son dernier butin est caché. Dan Kehoe, un joueur et un vagabond, prend connaissance de ce drôle de harem et il tente de séduire une par une les quatre épouses, et de gagner la confiance de la mère hostile, afin de dérober l'or.
Critique de Tootpadu
Le thème célèbre du coq dans le poulailler est décliné tout au long de ce western divertissant. Nul besoin d'expliciter cette référence dans une séquence qui tourne autour de l'activité fermière des femmes pour se rendre compte de cette allusion évidente dès le début. Le personnage interpreté par le roi de Hollywood vieillissant en personne s'amuse en effet à tirer un maximum d'informations de ses hôtesses, tout en profitant amplement des plaisirs charnels. Ce petit jeu fait de ruses et de stratagèmes n'est peut-être pas très valorisant pour la gente féminine, puisque chaque rôle féminin est fermement attribué à un genre de personne (la chanteuse bête et fleur bleue, la fille idéaliste et croyante, la Mexicaine sensuelle et violente, la rousse déterminée et sans scrupules, et la mère aigrie par l'échec de son éducation religieuse). Mais il représente une façon agréablement inoffensive de se moquer des imperfections de la nature humaine. Car le roi de l'histoire n'est point traité avec plus de clémence dans ce conte du calcul égoïste.
L'amusement est mis en scène avec la patte d'un vieux routinier aisé par un Raoul Walsh plutôt en fin de carrière. La même aisance caractérise le jeu de Clark Gable, parfaitement détendu dans cet environnement idéal. Les tours de force dramatiques sont alors à chercher du côté de l'immense Jo Van Fleet, qui campe une mère poule tragique et seulement capable de contenir son foyer de vipères par une force de caractère exceptionnelle.
Vu le 20 octobre 2005, à la Cinémathèque Française, Salle Georges Franju, en VO
Note de Tootpadu: