
| Titre original: | Cloche a sonné (La) |
| Réalisateur: | Bruno Herbulot |
| Sortie: | Cinéma |
| Durée: | 95 minutes |
| Date: | 17 août 2005 |
| Note: | |
Dans sa maison de campagne, Simon Arcos organise des stages contre le stress de la vie quotidienne et le mauvais transit. Inspirée de philosophies plus ou moins orientales, sa méthode a beaucoup de mal à convaincre son dernier groupe, notamment Jean qui s'y est inscrit uniquement pour être avec sa maîtresse Nathalie. Dommage que tout contact physique soit interdit dans le programme.
Critique de Tootpadu
La mode des stages alternatifs est un peu passée et c'est par conséquent de façon dubitative que nous assistons à cette comédie thérapeutique. Mais le manque d'originalité n'est pas son seul défaut. S'il traduit bien le sentiment du groupe et du confinement, à travers cet univers très particulier marqué par le rythme de vie décalé, les exercices méditatives et la nourriture saine, il reste très désagréablement à la surface de ses personnages. A l'exception du gourou, aucun des participants ne se voit attribué de caractéristiques propres, d'une personnalité qui dépasserait le cliché de la femme bavarde et superficielle, du gros mythomane ou de la fille déboussolée et hystérique. Ainsi, les éventuels progrès ou révélations que leur apporterait le stage ne revêtent aucun sens pour le spectateur. En éternel observateur, ce dernier devra se contenter de quelques situations saugrenues, pas toujours amusantes.
La seule bouée de sauvetage de cette satire anodine est la présence de Fabrice Luchini. Une fois de plus, il nous sort son jeu habituel, avec ses grimaces et ses variations de la voix subtiles. Sans pour autant innover, il habite presque admirablement son personnage; un rôle qui souffre des mêmes lacunes d'écriture que les autres, mais qui s'affranchit relativement de ses limitations par l'interprétation magistrale de Luchini. Pour résumer : rien que d'avoir choisi cet acteur polymorphe pour le personnage central sauve cette bagatelle du naufrage.
Vu le 26 août 2005, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 23
Note de Tootpadu: