Zim and Co

Zim and Co
Titre original:Zim and Co
Réalisateur:Pierre Jolivet
Sortie:Cinéma
Durée:90 minutes
Date:17 août 2005
Note:
A vingt ans, Victor Zimbietrovski, dit Zim, gagne sa vie avec de petits boulots payés au noir. Jusqu'au jour où un accident de scooter l'emmène devant le juge qui l'oblige de trouver un travail légal s'il ne veut pas se retrouver en taule. Mais comment réussir dans les entretiens d'embauche si on n'a pas de diplôme, pas le permis et pas de voiture. Avec l'aide de ses potes d'enfance, Cheb et Arthur, Zim tente le coup avec une entreprise de skate. Toutefois, les galères s'enchaînent avant qu'il ne puisse réellement décrocher ce travail de rêve.

Critique de Tootpadu

Pour sa rentrée anticipée, après avoir déserté les écrans pendant presque tout l'été, le cinéma français ne fait pas trop d'efforts. Et ce n'est certainement pas cette petite comédie sympathique, mais conventionnelle, qui va changer la donne de la domination économique américaine. Pierre Jolivet y dresse une fois de plus le portrait de jeunes ordinaires qui tentent, tant bien que mal, d'exister dans un système qui leur est défavorable. Choisir l'éternel racisme des forces de l'ordre et des profs comme étendard de l'animosité à l'égard des petits lascars n'est cependant pas une démarche progressiste. Le constat qui en découle est d'ailleurs assez pessimiste, en dépit de la débrouillardise limitée des jeunes. A chaque fois que l'un deux paraît sortir la tête de l'eau, une nouvelle embrouille l'enfonce encore plus dans son marasme social. Entre les combines condamnées d'avance, la fainéantise et l'abus éhonté de la part des adultes, ces jeunes de la banlieue ne manquent peut-être pas de bonne volonté, certes maladroite. Par contre, leur avenir n'a rien de prometteur.
Pour filmer ce passage récalcitrant, voire rebelle, à l'âge adulte, Pierre Jolivet ne s'encombre pas d'une mise en scène recherchée. De cette absence de prétention formelle résulte alors un film regardable, malgré son ton plutôt décourageant, qui ne restera sans doute pas dans les annales.
Enfin, l'interprétation des quatre jeunes comédiens est relativement prometteuse, même si le fait de faire tourner son propre fils a toujours quelque chose de narcissique.

Vu le 19 août 2005, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 4

Note de Tootpadu: