
Titre original: | Godzilla : final wars |
Réalisateur: | Ryuhei Kitamura |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 125 minutes |
Date: | 31 août 2005 |
Note: | |
A la suite d'une vague incessante de guerres et d'une croissance démesurée de la pollution, d'énormes monstres font leur apparition. Heureusement pour l'humanité, l'EDF (Earth Defense Force), veille et emploie des unités mutantes pour combattre la nouvelle menace. Lorsque les différentes créatures gigantesques se mettent à attaquer simultanément les diverses capitales de la planète, l'EDF se retrouve soudainement impuissante face à l'énorme invasion.
(Source Allociné)
Critique de Tootpadu
L'esthétique bon marché qui vit de l'outrance et du mélange incongru d'éléments faits avec des bouts de ficelle a tendance, au cinéma, de donner naissance à des oeuvres débridées et irrévérencieuses ou bien, au contraire, de se vautrer misérablement dans sa modestie ridicule. Dans ce dernier spectacle de Godzilla, au bout d'une trop longue série qui en compte presque trente, la deuxième option est amplement exploitée, au grand dam du spectateur qui devra subir deux longues heures d'âneries curieusement anachroniques. Alors qu'il est inutile de s'attarder sur le fantôme d'un scénario, lui aussi maladroitement référencieux des films de science-fiction basiques des années 1950, l'assemblage fantaisiste de différentes techniques et d'influences culturelles nous a déjà plus intrigué, sans pour autant convaincre. Mettre des monstres en caoutchouc à côté d'effets numériques vieux de deux générations, qui tentent vainement de singer Matrix ou Independence Day, cela constitue une expérience originale, mais également tout à fait ratée.
Le défaut cardinal de cet échec sans appel est, en effet, qu'il tente inlassablement le grand écart entre deux univers complètement opposés. S'il s'était simplement contenté de n'être qu'un film de Godzilla classique, avec des monstres pittoresques, au point d'être dépourvus de toute menace réelle, il aurait pu divertir d'une façon, certes, anachronique, mais néanmoins un peu nostalgique. L'insistance incommodante avec laquelle il tente de s'attacher à des figures phares de l'histoire récente du genre (surtout Matrix avec cet acteur mauvais sosie de Keanu Reeves et les nombreux emprunts éhontés de l'intrigue) l'obligent cependant à s'écraser avec beaucoup d'ennui dans les fonds obscures du pastiche bâclé.
Vu le 8 septembre 2005, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 15, en VO
Note de Tootpadu: