7 ans de séduction

7 ans de séduction
Titre original:7 ans de séduction
Réalisateur:Nigel Cole
Sortie:Cinéma
Durée:107 minutes
Date:10 août 2005
Note:
Après une rencontre peu ordinaire dans un avion, Oliver et Emily reprennent le cours de leurs vies respectives, persuadés de ne plus jamais se revoir. Pourtant, le hasard ne cesse de les remettre en contact dans les mois et les années qui suivent. Ils sont bien forcés de constater qu'au-delà de l'attirance physique initiale, et au gré de leurs courtes liaisons, une véritable complicité s'est étonnamment installée entre eux.
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

S'il faut croire cette comédie - et les romantiques inconditionnels le feront sans doute -, l'amour se fraie toujours son chemin, peu importe le temps qu'il faudra, les débuts guère prometteurs et les échecs en série. L'optimisme dans lequel baigne ce troisième film du réalisateur britannique Nigel Cole est d'ailleurs la source principale de son charme. Car le reste est d'une gentillesse consensuelle presque ennuyeuse. Rien de vraiment mal ne se passe au cours des sept ans et cinq rencontres entre les deux amoureux prédestinés, tandis que leur parcours sentimental est émaillé de quelques témoins de l'évolution sociale (la bulle de l'économie d'Internet, les différents téléphones).
Cependant, Cole ne parvient pas à rallumer la flamme qui avait fait briller son film précédent, l'irrésistible Calendar girls. La vie, ou au moins son reflet tellement pressant qu'il revêt un aspect de réalité, ne fait ainsi jamais son entrée dans cette histoire truffée de moments trop empressés d'être romantiques. Cole brusque ainsi les choses et il ne laisse pas à la relation centrale par intermittences le temps de se développer organiquement. Les rares moments où le carcan de la gentillesse inoffensive se craquèle se perdent, par conséquent, trop rapidement dans sa mise en scène très conventionnelle, presque fade (la chanson des deux coeurs brisés dans la voiture, par exemple).
Enfin, le pouvoir de conviction des deux têtes d'affiche est plutôt limité. Juste au-dessus de son jeux incontrôlé dans le très récent Black / White, Ashton Kutcher montre beaucoup de mal à rendre son avancement vers la maturité plus qu'un changement périodique de coiffures laides. Et la première avancée d'Amanda Peet dans la cour des grands, après des seconds rôles plus ou moins mémorables, ne manque certes pas de charme, mais reste un peu trop à la surface d'un personnage qui aurait pu être infiniment plus complexe.

Vu le 15 août 2005, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 21, en VO

Note de Tootpadu: