Serial noceurs

Serial noceurs
Titre original:Serial noceurs
Réalisateur:David Dobkin
Sortie:Cinéma
Durée:119 minutes
Date:10 août 2005
Note:
John et Jeremy adorent s'inviter aux mariages de parfaits inconnus, profiter de la table, du bar et des jeunes filles qui sont toujours plus romantiques ces jours-là. Leurs méthodes sont infaillibles et leur palmarès impressionnant. Lorsqu'ils apprennent que la fille de William Cleary, un haut fonctionnaire, va se marier, l'occasion est trop belle. Cette incruste-là sera leur chef-d'oeuvre, l'éclate totale au milieu du gratin à qui ils vont encore raconter n'importe quoi. Pourtant, cette fois, les choses dérapent...
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

Sur un thème assez semblable, le cinéma français nous avait concocté, voici six mois, une comédie pas forcément plus séduisante, sous le titre Je préfère qu'on reste amis. L'approche américaine préfère se concentrer sur la seule activité de l'incruste nuptiale, mais toujours avec le thème des célibataires superficiels en filigrane. Toutefois, l'heure est à la fête sans bornes outre-Atlantique, le tout pimenté par des blagues puériles et un romantisme plus que convenu.
Il vaut mieux oublier tout de suite le traitement atrocement anachronique des homosexuels. En fait, le seul personnage à représenter les gays est dépeint d'une façon tellement rétrograde que ce décalage maladroit devient presque amusant par lui-même. Ce qui ne signifie en rien que les autres personnages s'en sortent mieux en vue de l'écriture de leurs rôles assez inconsistants. Face à des caractéristiques très limitées, voire bornées, les personnages sans la moindre profondeur sont entièrement dépendants de l'ingéniosité de l'intrigue.
Or, le déroulement de l'histoire suit stoïquement toutes les conventions, nous épargnant avec le plus grand ennui la plus infime surprise. Et même les blagues se résument le mieux dans la passable bande-annonce, un condensé indiscutablement plus tonique que ce bavardage rallongé et convenu. Evidemment, la mise en scène est des plus basiques, incroyablement plate et sans le doute d'une quelconque imagination.
Néanmoins, la radieuse Rachel McAdams nous a agréablement aidé à faire passer les pilules les plus énormes et c'est donc exclusivement grâce à elle que cette ânerie fatiguée reste regardable.

Vu le 16 août 2005, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 1, en VO

Note de Tootpadu: