Land of the dead - Le Territoire des morts

Land of the dead  - Le Territoire des morts
Titre original:Land of the dead - Le Territoire des morts
Réalisateur:George A. Romero
Sortie:Cinéma
Durée:92 minutes
Date:10 août 2005
Note:
Dans un avenir pas si lointain, une poignée de survivants barricadés dans une ville bunker vit encore dans le souvenir de l'ancien monde... Des zombies, qui désormais pensent et communiquent, s'organisent pour prendre d'assaut la ville bunker. Kaufman, autoproclamé chef des vivants, engage un commando de mercenaires pour contrer les attaques de ces morts-vivants d'un genre nouveau... http://www.landofthedead-lefilm.com/
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

Peut-être las de voir le genre qu'il a marqué comme personne d'autre bradé à tout va ces dernières années, George A. Romero s'est attaqué pour la quatrième fois à ses morts-vivants bien aimés. Et s'il faut bien admettre que pour déchiqueter des corps dans tous les sens imaginables il n'y a pas mieux que le réalisateur mythique de La Nuit des morts-vivants, son nouvel opus ne franchit point le pas de la réinvention du genre, comme l'avaient fait les deux premiers films. La stratégie de la mise en perspective avec la menace terroriste actuelle ne fonctionne ainsi pas plus que la lente éducation des zombies qui apprennent progressivement à retourner les armes du monde "civilisé" contre lui-même. Quelques répliques du personnages tout puissant, interpreté par un Dennis Hopper plutôt sobre, qui reflètent explicitement le discours de l'actuel occupant de la Maison blanche et le meneur des zombies de plus en plus humain et de moins en moins idiot ne suffisent en effet pas pour imposer un tournant novateur à l'action.
Relativement loin des deux premiers films marquants des zombies romeroiens, et à défaut d'avoir vu le troisième épisode, cette renaissance sympathique nous a plutôt rappelé l'univers du Ghosts of Mars de John Carpenter. Un peu plus mesurée et forcément à la palette de couleurs moins rouge, elle suit une trame assez semblable dans les grandes lignes. Les citations de l'oeuvre de Carpenter ne s'arrêtent par contre pas là, puisque nous y apercevons également des renvois à New York, 1997, parmi d'autres. Au fond, Romero se contente de fignoler un film d'horreur solide et efficace, mais qui a le regard fixement tourné vers le passé.
En somme, les nostalgiques trouveront un hommage habile et sans trop de prétentions aux succès du genre passé, mais son aspect finalement bien trop sage - en dépit des membres plus ou moins humains morcelés dans des flots d'hémoglobine - ne permet pas au film de transcender sous quelque forme que ce soit son cadre conventionnel.

Vu le 12 août 2005, à l'UGC George V, Salle 1, en VO

Note de Tootpadu: