Coccinelle revient (La)

Coccinelle revient (La)
Titre original:Coccinelle revient (La)
Réalisateur:Angela Robinson
Sortie:Cinéma
Durée:101 minutes
Date:03 août 2005
Note:
Faites chauffer les moteurs ! Herbie, la Coccinelle la plus populaire de l'histoire de l'automobile, est de retour ! Dans cette toute nouvelle comédie d'aventure, Maggie Peyton, la nouvelle propriétaire de Choupette, la Volkswagen de caractère, est en piste pour la compétition NASCAR. Elle en a bien assez sous les pneus pour entraîner le public dans une comédie débridée qui carbure à 300 à l'heure ! Sur route, en tout-terrain, sur piste... et dans les livres des records ! http://www.lacoccinelle-lefilm.fr/
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

Après quatre films, une série et un téléfilm en trente ans, on aurait pu croire que la volkswagen la plus célèbre de la planète était bonne pour la casse. Déjà pas très sophistiquées en leur temps, les comédies autour de Choupette sont au mieux des divertissements pour des dimanches après-midi pluvieux à la télé, les vestiges d'un temps lorsque la série B exploitait sans vergogne un héros dans des contextes les plus improbables. Et puis est venu l'époque de la grande disette scénaristique à Hollywood, autrement connue sous l'appelation des années 2000, une décennie même pas achevée dans laquelle pullulent les remakes de vieux classiques et les suites interminables de plus en plus idiotes.
Dans ce contexte, le plaisir que nous a procuré la vision de ce divertissement sans prétention est presque venu comme un choc. Une recette désespérément vieillotte, une intrigue des plus simples, des personnages qui sont davantage des archétypes que des être en chair et en os, rien ne prédestinait ce film censé viser les enfants à nous séduire. Mais le miracle du cinéma est insondable et nous voici avec un péché mignon dont l'explication des qualités est des plus hasardeuses.
Plus encore que la vitesse sans répit de la narration qui ne se soucie guère de quelques ellipses abracadabrantes, c'est un fort sentiment de nostalgie qui porte le film. En quelque sorte, Angela Robinson a repris la saga de Choupette là où elle s'était arrêtée un quart de siècle plus tôt : au début des années 1980. Elle ne cherche guère à recréer le ton forcé et pas trop amusant des comédies précédentes, mais elle épouse plutôt la forme caractéristiques des années 1980 : ces histoires d'une victoire en dépit de tous les obstacles, la réussite du rêve reaganien avec tout ce que cela implique de valeurs traditionnelles. Simultanément à ce conformisme agréablement rétro, le film réussit également de conférer une personnalité attachante à cette vieille bête malmenée. Pendant que les éternelles histoires de l'accomplissement d'un rêve, de l'amour timide et de l'honneur familial virevoltent autour d'elle, la vieille Choupette donne une petite note mélodramatique bienvenue. On en arriverait presque à se sentir plus impliqué dans le bien-être de ce tas de ferraille têtu que dans le destin des personnages humains, dessinés plutôt approximativement.
Il y a donc plus à cette comédie surprenante que le craquant Justin Long : l'application de quelques règles de base très efficaces et éprouvées pour réussir un bon divertissement familial.

Vu le 5 août 2005, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 15, en VO

Note de Tootpadu: