Black / white

Black / white
Titre original:Black / white
Réalisateur:Kevin Rodney Sullivan
Sortie:Cinéma
Durée:105 minutes
Date:03 août 2005
Note:
Percy Jones est un chef de famille à l'ancienne, pétri de mâles certitudes, qui se targue d'avoir toujours raison. Lorsque sa fille, Theresa lui annonce la visite de son nouveau petit ami, Simon, Percy ne soupçonne guère que celui-ci s'apprête à annoncer leurs fiançailles : aux yeux du redoutable pater familias, aucun homme ne sera jamais digne de son "bébé"...
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

Les temps ont heureusement et inévitablement changé depuis la fin des années 1960, lorsque Devine qui vient dîner, le drame social dont cette comédie sans inspiration détourne la prémisse, représentait une avancée notable dans le domaine de la mixité raciale. Le film de Stanley Kramer avait certes quelques défauts, notamment un ton bien trop solennel et consciencieux, mais il répondait à sa façon hésitante à des interrogations sociales pressantes de l'époque. Presque quarante ans plus tard, les alliances entre races différentes ne sont peut-être pas encore tout à fait monnaie courante, mais elles ont perdu beaucoup de leur aspect explosif, pour se transformer en une sorte de curiosité observée avec bienveillance. Et dans un grand saut en avant, même les mariages homosexuels commencent à se frayer leur chemin légal.
En somme, il manque toute justification sociale à cet énième recyclage hollywoodien, qui, au moins, s'en rend assez vite compte. Le léger choc racial passé, et quelques incidents plutôt homophobes plus tard, le scénario se tourne ainsi vers la formule très fatiguée de la confrontation entre le marié et son futur beau-père. Ashton Kutcher s'était déjà assez lamentablement illustré dans un film au thème très proche (Mon boss, sa fille et moi). Bien que les blagues fécales nous restent épargnées, le constat n'est pas plus édifiant pour autant.
Dépourvu d'un scénario solide et d'une mise en scène capable de fournir au moins le strict minimum, accablé de surcroît par une védette qui gesticule au lieu de jouer, le film ne décolle jamais et il réussit même, par son absence de direction, d'anéantir les rares moments d'un sentimentalisme outré.

Vu le 5 août 2005, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 33, en VO

Note de Tootpadu: