Rue de la mort (La)

Rue de la mort (La)
Titre original:Rue de la mort (La)
Réalisateur:Anthony Mann
Sortie:Cinéma
Durée:83 minutes
Date:00 juin 1951
Note:
Joe Norson est un homme comme les autres, un des nombreux habitants de la métropole New York, avec ses joies et ses peines. D'un côté, sa femme Ellen attend leur premier enfant, de l'autre, le jeune couple est obligé de vivre chez les parents d'Ellen, parce que Joe a perdu son travail. Lors d'une de ses tournées de distribution du courrier, le seul boulot qu'il ait trouvé, à mi-temps en plus, Joe tombe sur de l'argent caché chez un avocat. Un peu plus tard, il vole cet argent, sans savoir qu'il s'agit d'une somme extorquée pendant le chantage d'un courtier.

Critique de Tootpadu

Au début des années 1950, le tournage en extérieurs n'était pas encore monnaie courante pour les films hollywoodiens. D'où l'intérêt principal de cette sombre histoire de gangsters et d'hommes honorables happés par le crime. A travers d'amples mouvements de grue depuis les toits des grattes-ciels et des prises réalistes dans les rues anonymes de la grande ville, le film dresse accessoirement le portrait saisissant d'un New York qui n'existe plus depuis très longtemps. Un peu plus qu'une simple mise en valeur de l'intrigue, le décor vit presque pour lui-même, comme si - et tant pis si c'est un cliché - il agissait tel un personnage à part entière. Rien que la course poursuite finale dans les rues désertes un dimanche matin vaut la peine pour son aspect indirectement documentaire.
Le reste n'est malheureusement pas à la hauteur du profil de la cité. En dépit d'une photographie qui tire le meilleur profit du noir & blanc et d'une mise en scène très solide, à l'exception de la séquence de mise en question sur le lit bizarrement montée, le film n'arrive pas à se défaire de son aspect moyen, sans prestige. Parmi les acteurs plutôt médiocres - et cela inclue hélas également le sublime Farley Granger - seule Jean Hagen, en chanteuse de bar dépravée, arrive d'évoquer un peu de vivacité. Et le scénario vascille stoïquement entre le ton trop solennel de la narration du commissaire et des revirements pas du tout valorisants pour la crédulité des personnages et de l'intrigue.

Vu le 21 juillet 2005, au Mac Mahon, en VO

Note de Tootpadu: