Seigneurs de Dogtown (Les)

Seigneurs de Dogtown (Les)
Titre original:Seigneurs de Dogtown (Les)
Réalisateur:Catherine Hardwicke
Sortie:Cinéma
Durée:106 minutes
Date:20 juillet 2005
Note:
Dans les années 70, les rues de Dogtown, un quartier de Venice, en Californie, sont le territoire d'un groupe de jeunes qui pour la première fois, transposent les plus spectaculaires mouvements du surf sur le béton. En peu de temps, les Z-Boys deviennent des légendes. Véritables magiciens du skateboard, ils sont à l'origine des sports extrêmes d'aujourd'hui. Les compétitions se les arrachent, les filles leur tombent dans les bras. Soudain, tout le monde les veut, le sport, le marketing, la pub... Mais dans ce tourbillon qui voit une passion devenir un business et des ados se transformer en stars, que vont devenir la flamme, la passion, et l'amitié qui les unit ?
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

L'ascension des jeunes ténors de la mode du skateboard, tel est le programme de ce récit fictif. Fortement inspiré de la vie du scénariste Stacy Peralta, il est en quelque sorte la prolongation dans le domaine de la fiction de son documentaire, inédit en France, Dogtown and the Z-Boys. En fait, le talent de chroniqueur de Peralta nous avait déjà frappé lors de son autre documentaire sur le surf, Riding Giants. Son immersion parfaite dans un milieu social fermé et la description fascinante de son histoire et de son évolution font de lui, pas seulement à travers sa carrière de sportif, un des témoins et des conteurs privilégiés dans ce domaine.
Pourquoi alors avoir choisi la voie de la fictionnalisation, du récit héroïque qui s'appuie sur des structures narratives inaptes à retracer la passion d'un sport inconventionnel ? L'état d'esprit du skate n'apparait en effet que très rarement dans cette histoire passablement ennuyeuse. Les quelques éclats d'irrévérance et de dépendance à la planche se perdent ainsi trop rapidement dans un flux narratif déréglé. Nous avons déjà vu si souvent cette histoire de l'ascension vers la gloire et de ses effets de perversion, et faite de façon plus engageante, que les ruminations de Catherine Hardwicke ne nous font guère plus d'effet. La fermeté relative du film précédent de la réalisatrice, Thirteen, se dissipe ici sous le poids des éternels va-et-vients entre les quatre personnages principaux. Là où la cinéaste avait réussi auparavant à capter le mal-être de l'adolescence, elle peine à trouver un style en équation avec la philosophie légère du skate.

Vu le 8 août 2005, au MK2 Hautefeuille, Salle 3, en VO

Note de Tootpadu: