Titre original: | October gale |
Réalisateur: | Ruba Nadda |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 91 minutes |
Date: | Non communiquée |
Note: |
Suite au récent décès de son mari, le médecin Helen Matthew décide de revenir dans la petite île où se situe leur maison. Après le passage d’une violente tempête, elle se retrouve isolée du reste du monde. Un soir, un jeune homme échoue sur le rivage. Elle le conduit chez elle pour y panser ses plaies. Cette rencontre se révélera être tout autant salvatrice pour l’un que pour l’autre…
Patricia Clarkson est non seulement une grande comédienne américaine mais surtout elle campe de solides seconds rôles féminins dans de nombreux films majeurs. Après avoir travaillé avec de grands réalisateurs Brian de Palma (Les incorruptibles (1987)), Jon Amiel (Tante Julia et le scribouillard (1990)), Joe Johnston (Jumanji (1995)), Frank Darabont (La Ligne verte (1999)), Woody Allen (Vicky Cristina Barcelona (2008), Whatever Works de Woody Allen (2009), Martin Scorsese (Shutter island (2010) et plus récemment Wes Ball (sage The Maze Runner) pour son premier rôle principal féminin, le réalisateur et scénariste Ruba Nadda lui permet d’interpréter un médecin isolée sur une petite île et qui va devoir protéger un jeune homme qui s’est échoué sur le rivage.
Malheureusement le scénario ne tient pas ses promesses et malgré un début plutôt intéressant, la mise en scène trop linéaire, le manque de rebondissements et des seconds rôles masculins (Scott Speedman, Tim Roth) guère intéressants finissent par entraîner notre désintéressement total. Avec ce casting intéressant, on aurait aimé avoir un scénario en adéquation avec sa qualité, malheureusement le réalisateur échoue à créer un cadre angoissant et surtout à donner une certaine crédibilité à son intrigue. Cette impression d’avoir un scénario plus adapté à un court métrage qu’à un long se fait sentir dès le début. De la même manière, l’impression que le réalisateur recourt à des passages n’ayant aucun but autre que d’obtenir une durée traditionnelle de quatre-vingt dix minutes est flagrant et surtout alourdissent inutilement le récit (par exemple cette virée en bateau de l’héroïne).
En cherchant à jongler entre thriller et romance entre les personnages William et Helen Matthews le réalisateur semble ne pas savoir réellement comment capter l’attention de son public et surtout comment bâtir un thriller efficace. C’est d’autant dommage que l’excellente interprétation de Patricia Clarkson aurait mérité un film à la hauteur de son talent et non ce thriller creux et insipide.
Vu le 11 septembre 2015 au CID, Deauville, en VO
Note de Mulder: