I smile back

I smile back
Titre original:I smile back
Réalisateur:Adam Salky
Sortie:Cinéma
Durée:85 minutes
Date:Non communiquée
Note:

Laney Brooks est une femme séduisante et intelligente qui s'occupe avec dévouement de ses deux adorables enfants. Elle est mariée à l'homme idéal, qui joue au basket avec eux devant leur maison parfaitement entretenue d'une banlieue résidentielle. Elle possède la belle voiture de sport qui lui permet de conduire ses enfants à leurs nombreuses activités extrascolaires… Mais, derrière ce bonheur de façade, elle cache tant bien que mal sa dépression et ses désillusions qui l'entraînent vers des territoires secrets peu avouables. Et Laney peut aller jusqu'à se mettre en danger pour lutter contre ses démons intérieurs, éviter que sa vie de famille ne vole en éclats et continuer à protéger les siens…

Critique de Mulder

Parmi les nombreux films découverts pendant le festival du cinéma américain de Deauville certains reposaient uniquement sur une interprétation très convaincante et un scénario trop simpliste pour retenir notre attention. C’est le cas de I smile back avec Sarah Silverman. Sur la base du scénario de Paige Dylan et Amy Koppelman, le premier film de Adam Salky dresse un portrait d’une femme blessée, mère de famille vivant dans un bon milieu social mais qui garde en elle des blessures profondes liées à son enfance. Droguée, infidèle, elle plonge totalement dans les affres de la déchéance physique et morale.

I smile back est représentatif de ce cinéma américain indépendant totalement libre de s’exprimer sans chercher à plaire au plus grand nombre. Cependant la grande linéarité du film nous empêche de prendre partie réellement pour cette femme sans aucun repère et ne sachant plus se comporter décemment. Même en retrouvant son père qui a abandonné sa famille, elle n’arrive pas à se délivrer de son accoutumance de la drogue.

Sarah Silverman est plutôt reconnue comme comédienne humoristique (Le Celibataire (1999), Evolution (2001), Rock Academy (2003), Funny People (2008), Albert à l'ouest (2014)..). Dans l’un de ses premiers rôles dramatiques, elle donne à son personnage torturé une réelle épaisseur. Le malaise qui se dégage du film tient en partie à son personnage pour lequel l’actrice s’est totalement investie. Malheureusement la mise en scène trop quelconque n’est pas au diapason avec cette grande interprétation. Les seconds rôles ne sont pas également bien définis et malgré quelques scènes très réussies l’ennui se fait vite sentir car le scénario manque cruellement de piment.

L’absence de toute réelle évolution du début à la fin témoigne réellement les limites de ce film conçu comme un moyen à sa comédienne principale d’élargir son panel mais oublie totalement les spectateurs sur sa route. Un film qui ne cherche pas forcément à plaire est certes intéressant à condition de reposer sur un sujet solide, un scénario intéressant. Ce n’est malheureusement pas le cas pour ce premier film.

Vu le 6 septembre 2015 au CID, Deauville, en VO

Note de Mulder: