Titre original: | Danny Collins |
Réalisateur: | Dan Fogelman |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 106 minutes |
Date: | Non communiquée |
Note: |
Une rock-star vieillissante ne souhaite pas changer ses habitudes de vie, jusqu'à ce que son agent lui fasse ouvrir une lettre gardée secrète pendant 40 ans, écrite de la main de John Lennon, le célèbre membre des Beatles. Suite à cette découverte inattendue, Danny Collins va chercher à redécouvrir sa famille et à trouver l'amour.
Danny Collins de Dan Foggelman est une comédie dramatique irrésistible marquant le grand retour d’Al Pacino dans un rôle sur mesure et convaincant. Cette ancienne rock-star, Danny Collins, après la lecture d’une lettre écrite par John Lennon il y a quarante ans à son attention et qui refait surface de manière inattendue va changer complètement sa manière de voir la vie et surtout lui donner envie de retrouver ses racines, un fils qu’il n’a pas connu. A la recherche de son inspiration et surtout il souhaite quitter sa vie de rocker désinvolte et guère favorable à un réel équilibre (alcool, drogue..).
Pour son premier film le scénario et réalisateur Dan Foggelman nous propose une comédie dramatique attachante portée par un casting séduisant. On retrouve ainsi dans les seconds rôles Annette Bening, Bobby Cannavale (Parker (2013), #Chef (2014), Ant-man (2015)..) , Jennifer Garner (Le Royaume (2007), Valentine's Day (2010)..) et Christopher Plummer. Le scénario propice à de nombreuses scènes bouleversantes permet surtout d’établir un parallèle entre la carrière du comédien principal Al Pacino et de son personnage Danny Collins. Les deux semblent en effet prisonniers de l’attente de leur public quitte à ne plus proposer de rôles plus intéressants pour eux. Cette idée est parfaitement mise en valeur lors d’une scène du film dans laquelle le personnage principal tente de jouer une nouvelle composition mais par peur de ne pas plaire à son public se remet à refaire le même numéro mécaniquement et reprendre des chansons qu’il n’aime guère mais qui plaisent totalement au public. Depuis de nombreuses années, Al Pacino semble connaître la même problématique, engluée dans des rôles guère novateurs il se contente de faire le même numéro mécaniquement (88 minutes (2007), Phil Spector (2013), Manglehorn (2014)..).
Si Danny Collins tient tant à retrouver la confiance de son fils adulte qu’il n’a pas vu grandir c’est en partie dûe à sa volonté de revenir à une existence traditionnelle. De la même manière, le film par sa simplicité et sincérité nous passionne totalement dans sa manière académique de raconter une histoire simple. En présentant cette ancienne gloire musicale prise de doutes et son chemin vers la rédemption, le scénariste n’oublie pas de véhiculer des thématiques importantes comme la perte d’un être cher, la famille recomposée.
Danny Collins malgré une réception américaine plus neutre est un film qui mérite d’être découvert. Le scénario évite également judicieusement le surjeu de Al Pacino et donc de chercher constamment à apitoyer les spectateurs. En cela, le film nous divertit intelligemment et surtout nous touche réellement par son intégrité et son casting parfaitement distribué. On ne peut donc que vous recommander de (re)découvrir ce film au cinéma voire en vod si il s’agit d’une sortie direct vidéo.
Vu le mercredi 09 septembre 2015 au CID, Deauville, en VO
Note de Mulder: