Titre original: | Fast and Furious 7 |
Réalisateur: | James Wan |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 140 minutes |
Date: | 01 avril 2015 |
Note: |
Dominic Toretto et sa "famille" doivent faire face à Deckard Shaw, bien décidé à se venger de la mort de son frère.
Note de Menrva:
Note de Mulder:
Quel est le point commun entre James Dean, River Phoenix, Heath Ledger, Brittany Murphy ou Paul Walker ? Ce sont de jeunes acteurs talentueux disparus trop tôt. L'acteur, catapulté sur le devant de la scène avec la saga Fast and Furious ; qu'il était venu présenté à Deauville en 2001 avec tout le casting et les voitures sur le tapis rouge (excusez du peu) ; s'est tué dans un accident de la route, en revenant d'un gala de charité ; où il venait d'effectuer un don, en passager d'un bolide conduit par un des maîtres des cascades, Roger Rodas, (le comble de l'ironie pour lui, passionné de voitures de courses et cascadeurs).
Le 30 novembre 2013, les fans de la saga, les passionnés de cinéma, les fans de l'acteur et tant d'autres découvrent avec horreur, dégoût et tristesse la scène du crash de la voiture Porsche Carrera GT de 2005. La violence du choc témoigne de la vitesse du bolide mais aussi de la fragilité des monstres de puissance. A l'époque, le film est en plein tournage et Paul Walker, amoureux de la nature et passionné par la Planète, disparaît et le tournage s'arrête sans être sûr de pouvoir repartir... D'une part, les acteurs, sous le choc de la disparition de leur ami depuis 14 ans, ne se sentent pas capables de reprendre le tournage et le réalisateur James Wan se retrouve confronter à devoir revoir le scénario, en accord avec les studios, les assurances, la famille de Paul Walker et l'ensemble du casting. Il aurait irrespectueux et inconcevable de faire mourir Brian O'Conner dans un accident de voiture et la production s'est alors tournée vers le numérique pour dupliquer Paul Walker pour certaines scènes et faire appel aux deux frères de Paul pour jouer les doublures sur les scènes de dos...
Quand on rentre dans la salle et que le film démarre, on a deux pensées en tête. D'une part, le plaisir de revoir les acteurs d'une saga née de l'imagination de Rob Cohen, dans laquelle il allait chercher de jeunes acteurs pour un film sur des conducteurs de bolides sur-vitaminés faisant des runs (et des casses) dans lequel un flic était infiltré, et d'autre part, à la première apparition de Paul Walker, dans cet septième épisode, en se disant "Quel gâchis ! On ne le reverra plus". Côté histoire, les scénaristes ont planché pour que les sept épisodes forment un tout et ont offert une scène finale, en guise d'hommage envers l'un des acteurs clés de la saga. L'histoire reprend où le sixième épisode (et le troisième) prenait fin, en découvrant l'apparition d'un nouvel ennemi, Deckard Shaw, campé par Jason Statham. L'équipe de Dominic Toretto (Vin Diesel) est au complet avec Michelle Rodriguez (Letty), Jordana Brewster (Mia), Tyrese Gibson (Roman), Ludacris (Tej), Dwayne Johnson (Hobbs) et Elsa Pataky (Elena). On retrouve les clins d'œil aux personnages des épisodes précédents Gal Gadot (Gisele), Luke Evans (Owen Shaw), Noel Gugliemi (Hector) et Sung Kang (Han). On découvre par ailleurs Kurt Russell (New York 1997), Tony Jaa (Ong-bak), Djimon Hounsou (Gladiator), Ronda Rousey (Expendables et Championne du monde d'UFC) et la chanteuse Iggy Azalea. On note aussi la présence de Lucas Black, présent dans le troisième épisode ; réalisé par Justin Lin.
Celui-ci nous offre, donc, un dernier épisode d'une incroyable intensité ! Au fil des années, on se demande toujours s'il possible de faire encore plus fou, encore plus too much, encore plus explosif et inventif ! Et au fil des épisodes, on en prend plein les mirettes ! Afin d'avoir une histoire qui coïncide, le réalisateur et son équipe ont su allier les épisodes précédents, et leurs particularités respectifs, dans un septième épisode de haut vol... On pourrait presque croire que ça a été fait exprès ! Rappelons qu'après le succès mondial du premier, acclamé à Deauville, l'équipe explose et seul Paul Walker continue dans un deuxième épisode où il rencontre Tyrese Gibson et Ludacris. Le succès n'est pas au rendez-vous et la saga s'effondre. Justin Lin offre un troisième épisode dont les premières rumeurs sont inquiétantes, aucun membre du casting, tourné au japon et on oublie le principal sujet du film, les voitures américaines. Oui, c'est vrai... mais il se lance à la réalisation d'un film hommage à une spécialité aussi dangereuse que grisante, le drift, en compagnie du créateur de celui-ci (et considéré comme le meilleur drifteur au monde), Keiichi Tsuchiya. Il lance alors Lucas Black et un certain Sung Kang (que l'on retrouvera dans tous les épisodes suivants) et offre un final démentiel dans lequel Vin Diesel revient en force ! La saga prend un nouveau coup de fouet, l'ensemble du casting du premier épisode rejoint le casting du deuxième épisode pour un quatrième épisode (j'ai perdu personne ?)... puis un cinquième, un sixième et finalement un septième. Toujours plus fort, toujours plus invraisemblable, toujours aussi fou, ce septième épisode est un énième coup d'éclat pour Universal et pour les membres de cette équipe d'amis.
Alors, oui, c'est un popcorn movie dans lequel on débranche le cerveau pour voir de gros cylindrée, boostées ou non, faire des runs en ville, conduire dangereusement, des bimbos en petites tenues et de la testostérone en perfusion... mais ça marche et personnellement, j'accroche complètement... Peut-être aussi parce que c'est une petite partie de ma vie... Le film est aussi bon que les derniers et pourrait même se classer dans les meilleurs. On y retrouve tous les ingrédients de la saga et on apprécie l'immense Hommage rendu à Paul Walker dans un final touchant, émouvant et triste conté par la voix d'un Vin Diesel qui, sous le rôle de Dominic Toretto, rend un vibrant hommage à Brian O'Conner, son ami de la saga et son Ami (avec un grand A), Paul Walker. Cet hommage est, sûrement, l'un des plus beaux rendus au cinéma pour un acteur. Il n'a pas suffit de mettre un "dédié à" mais un bel hommage final touchant et quelques répliques parsemées tout au long au film. Personnellement, je suis sorti du film les larmes aux yeux... D'une part, les fans de la saga perdent l'un des fers de lance, présent depuis 2001 (soit 14 ans de notre vie de cinéphiles) et d'autre part, car c'est un monsieur au grand cœur qui s'en va. Il avait investi sa fortune personnelle dans la protection de la nature et des fonds marins après son passage dans Bleu d'enfer et Antartica, prisonniers du froid. Deux films qui l'avaient marqués et pour lesquels il s'était senti obligé de faire quelque chose pour la protection de la Nature et son passage chez Clint Eastwood (Mémoires de nos pères) lui avait ouvert de nouvelles ambitions. L'acteur part en laissant une fille et une famille de fans endeuillée à jamais par la perte d'un talent brut...
La saga Fast and Furious prend – t’elle fin aujourd'hui ? L'histoire nous le dira... mais qu'il sera dur de voir les films sans Brian, sans Paul...
Vu au Pathé Conflans le samedi 11 avril en salle 4, en VF.
Note de Marty: