Titre original: | Fury |
Réalisateur: | David Ayer |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 134 minutes |
Date: | 22 octobre 2014 |
Note: |
Avril 1945. Les Alliés mènent leur ultime offensive en Europe. À bord d’un tank Sherman, le sergent Wardaddy et ses quatre hommes s’engagent dans une mission à très haut risque bien au-delà des lignes ennemies. Face à un adversaire dont le nombre et la puissance de feu les dépassent, Wardaddy et son équipage vont devoir tout tenter pour frapper l’Allemagne nazie en plein cœur…
Note de Mulder:
Fort d'un casting de feu, une bande-annonce incroyablement efficace, le film Fury faisait partie des films les plus attendus, de cet octobre. Le film de David Ayer propose une vision plus intimiste de la seconde guerre mondiale puisqu'il propose la vision de cinq hommes enfermés dans un char luttant sur le front.
La seconde guerre mondiale, on la connaît bien, par exemple, avec le film choc de Steven Spielberg avec son "Il faut sauver le soldat Ryan" et pour les plus anciens d'entre nous, avec un film au casting magique "Le Jour le plus long". Fury offre une vision plus intimiste de la guerre, dans un espace confiné où cinq hommes au profil différent, vont avoir le destin d'une guerre entre leurs mains ensanglantées.
Cette équipe se compose d'un Brad Pitt, absolument parfait dans son rôle de chef de char (Wardaddy). Croisé en son temps à Deauville, l'acteur n'a cessé de grandir et d'influer sur le cinéma américain, depuis ses débuts au côté de Johnny Depp dans "21 JumpStreet". A ses côtés, le jeune Logan Lerman, qui quitte définitivement son rôle de jeune Percy pour un rôle de guerrier et l'expérimenté Michael Peña, apparu dans la série "The Shield", "Gangster Squad" ou "World Trade Center", au côté de Nicolas Cage et d'un certain Jon Bernthal. Celui-ci, croisé en convention (au côté de Michael Peña, en tant que touriste), est connu pour son rôle de Shane dans "The Walking Dead", est apparu depuis dans "Match Retour" au côté de Sylvester Stallone et Robert De Niro, "Le Loup de Wall Street" au côté de Leonardo DiCaprio et Jean Dujardin. Il tient ici encore un rôle de loubard, grossier et macho... Un sentiment partagé lors de notre rencontre à Londres mais qui lui colle à la peau, et qui, pour preuve, lui ouvre des voies. Reste Shia Labeouf ; un acteur qui avait tout pour réussir... Des débuts dans "The X-Files", le succès de la saga des "Transformers" et son rôle dans "Indiana Jones"... puis il a connu des déboires médiatiques et est devenu la risée de la planète cinéma... Malgré tout, ça donne un melting pot plutôt sympathique, la mayonnaise prend à merveille et le film est une superbe réussite.
Nul ne doute que la guerre est un moment terrifiant pour les occupés comme les occupants comme les belligérants. Le film nous dévoile là, les méfaits et violences orchestrées tant par les Nazis que par les troupes alliées. Ce qui intéressant dans le film, comme je le disais, au préalable, c'est cet aspect feutré d'un char, surtout quand on sait que les faits sont réels. L'histoire veut qu'un groupe d'hommes, dans un seul char, a tenu tête à une armée de soldats ennemis... Le film joue sur cette histoire en faisant une superbe traveling final présentant les dépouilles et monceaux de cadavres dont l'équipe de Fury est coupable. Une scène qui montre à quel point le combat fut difficile et mémorable... Toutefois, il est surprenant que la véracité de l'histoire relatée n'ait pas été évoquée dans le pré-générique comme dans le post-générique. On peut, somme toute, imaginer, que l'histoire ici est romancée et les innombrables corps décharnés n'étaient pas aussi importants... C'est un peu ça aussi le rôle du Cinéma, faire vivre des événements de l'Histoire en leurs donnant une dimension plus forte en extrapolant les scènes.
A mes yeux, Fury, rejoint la classe des films de guerre à voir pour l'Histoire, celle avec un grand H. Les deux films cités en préambule sont intouchables pour leur intensité ("Ryan") ou leur véracité ("Jour le plus long"). Un coup de cœur qui rejoindra ma filmothèque.
Vu le 26 octobre 2014, au Pathé Conflans, en VF
Note de Marty: