Breathe In

Drake Doremus avait remporté le Grand prix du jury du festival du film à Sundance en 2011 pour son précédent film. Il nous propose ainsi pour son troisième film un drame familial sur fond de musique classique et de génération désabusée. Couvrir un festival mettant en avant le cinéma américain indépendant permet de découvrir des films de réalisateurs inconnus en France malgré une certaine notoriété. C’est ainsi que Breathe In reposant sur un scénario guère original remporte aisément notre adhésion par une direction d’acteurs brillamment orchestrée (Guy Pearce, Felicity Jones, Kyle MacLachlan…) et une intrigue pleine de rebondissemnts et de tendresse.

Le personnage du professeur de musique marié et père d’une étudiante tombant amoureux malgré tout d’une lycéenne arrivant dans son domicile par l’intermédiaire d’un programme international d’étudiants est maîtrisé totalement par un acteur caméléon Guy Pearce. Cet acteur alternant les grosses productions commerciales (Lock Out, Prométhéus, Iron man 3) et les films indépendants de qualités inégales (The Proposition, Animal Kingdom, Le Pacte) est parfait dans ce rôle d’un professeur tenaillé entre sa fonction de père de famille sérieux et celle d’un artiste voulant de nouveau vivre sa carrière de musicien.

Le réalisateur a sa propre approche du bastion familial et le dynamite de l’intérieur. Le personnage de Sophie (incarnée à la perfection par la future Mary Louise Parker dans Amazing Spider-man 3 représente à la fois la vertu du savoir et l’âge de la déraison.

Parmi les quatorze films vus en compétition officielle, Breathe In est le second que je préfère car il s’en dégage une réelle atmosphère ombrageuse dans laquelle les apparences sont souvent trompeuses. A l’image de ce dernier plan qui a lui seul est représentatif de ce film.

Vu le 5 septembre 2013, au C.I.D., Deauville, en VO

Note de Mulder: