Bachelorette

Bachelorette
Titre original:Bachelorette
Réalisateur:Leslye Headland
Sortie:Cinéma
Durée:87 minutes
Date:17 octobre 2012
Note:
Au lycée, les quatre filles de Face-B étaient inséparables. A l’âge adulte, elles ont opté pour des chemins divergeants, jusqu’à la grande réunion pour célébrer le mariage de Becky, celle d’entre elles au physique le plus ingrat, mais qui a néanmoins réussi la première à trouver un mari, beau et séduisant. Ses trois demoiselles d’honneur Regan, Gena et Katie ont du mal à cacher leur jalousie et ne tardent pas à se moquer des rondeurs de leur vieille copine. La veille du grand jour, la mauvaise blague va jusqu’à l’essayage à deux de la robe de mariée, qui se solde bien sûr par un désastre. Il ne reste alors qu’une nuit aux trois femmes passablement éméchées pour rattraper leur gaffe.

Critique de Tootpadu

Nul besoin d’avoir vu Mes meilleures amies de Paul Feig pour se douter que cette comédie pénible n’en est qu’une resucée paresseuse et dispensable. Tous les poncifs propres au genre répétitif de la comédie de mariage y répondent sagement présents, sans apporter la moindre saveur. Suivre les déboires d’une bande de femmes soit hystériques, soit défoncées, pendant une nuit, qui était probablement censée être amusante et rocambolesque, mais qui n’est qu’un enchaînement fade de situations agencées sans la moindre ingéniosité, relèverait ainsi presque de la torture, si Bachelorette faisait l’effort d’être un film d’envergure.
Le premier film de la réalisatrice Leslye Hedland est en effet tellement quelconque, que nous ne lui en voudrions presque pas de sacrifier des comédiens aussi méritants – physiquement parlant et toutes proportions gardées – que James Marsden, Adam Scott et Andrew Rannells sur l’autel d’une histoire de filles qui sent le roussi, dès une introduction fâcheusement chaotique. Le ton condescendant, qui caractérise la plupart des comédies associées de près ou de loin avec l’écurie Judd Apatow et qui se conjugue également par le biais d’un humour vulgaire faussement osé, s’installe en effet très vite au sein d’un récit, qui ne cherche plus par la suite à faire dans l’originalité. Les enjeux sont tellement dérisoires dans cette histoire mal contée que nous devenons même impénétrables à l’attaque de l’eau de rose, qui fait partie de chaque comédie accessoirement romantique qui se respecte.
En somme, si vous avez adoré le succès public cité plus haut, revoyez-le une fois de plus, au lieu de perdre votre temps avec cette guimauve filmique complètement interchangeable avec la longue lignée de productions opportunistes dans le sillage du Mariage de mon meilleur ami de P.J. Hogan.

Vu le 2 septembre 2012, au Casino, Deauville, en VO

Note de Tootpadu: