
Titre original: | Hell |
Réalisateur: | Tim Fehlbaum |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 86 minutes |
Date: | 13 juin 2012 |
Note: | |
En 2016, une montée subite des températures de 10° en moyenne rend toute vie sur Terre quasiment impossible. Constamment en manque d’eau et d’essence, trois survivants, Marie, sa sœur Léonie, et son copain Phillip, ont pris la voiture pour rejoindre la montagne, où il est censé être plus facile de s’approvisionner en vivres. Sur la route, ils devront faire face à d’autres rescapés humains, rendus sauvages par les circonstances apocalyptiques.
Critique de Tootpadu
Nous avons pas l’habitude de nous insurger au moindre petit problème de projection, mais la façon dont ce premier film allemand a été montré, nous a tout de même paru exécrable : il aura fallu une éternité pour résoudre une erreur évidente de format, des sous-titres venus d’ailleurs ont parasité les dernières minutes du film, et pour enfoncer le clou, le projectionniste a jugé bon de faire des annonces pendant et après le film !
Sous réserve de ces conditions de réception loin d’être idéales, Hell associe avec un savoir-faire certain une mise en garde contre la fragilité de l’environnement et des mœurs à un combat pour la survie plutôt efficace. L’odyssée à travers un désert de pierres et d’arbres calcinés, qu’on ne trouve apparemment qu’en Corse, le décor naturel du tournage, ne se démarque pas par son originalité, à une époque où même les films d’animation, comme récemment Rango, se préoccupent de la pénurie d’eau sur notre planète. Mais dans les limites d’un film de genre rondement mené, le premier long-métrage du réalisateur Tim Fehlbaum sait parfaitement séduire.
Quand les certitudes d’une vie civilisée n’ont plus cours, tout peut arriver et le plus souvent pas le genre de preuve inespérée qui nous rassurerait sur la bonté inhérente à l’homme. Les étapes successives de la course contre la montre, contre le soleil brûlant et contre un environnement dont le plus grand danger est presque l’instinct de survie égoïste de l’autre, ponctuent d’une manière linéaire et pas excessivement travaillée la trame d’un récit tout à fait convenable. On ne criera pas au chef-d’œuvre face à ce film solide, ne serait-ce que parce que nous l’avons vu dans une version plus ou moins défigurée, mais l’échantillon réduit du cinéma allemand qui arrive jusque sur les écrans français ne nous a pas forcément habitués à des films de genre aussi bien ficelés.
Vu le 27 janvier 2012, à l’Espace Lac, Gérardmer, en VO
Note de Tootpadu:
Critique de Mulder
A la fin des années 1970, Mad Max avait marqué toute une génération en montrant un future post-apocalyptique sans espoir, dans lequel un jeune policier devenait une véritable machine à tuer, suite au décès et de sa femme, et de son enfant, massacrés par un gang de motards. Beaucoup de films suivirent, inspirés de près ou de loin, y compris des suites, mais sans la force et l'effet de surprise suscités par cette œuvre intense. Le futur décrit montre que non seulement le pétrole est devenu une denrée rarissime, mais qu'en plus notre civilisation telle que nous la connaissons actuellement, a fait place à une féodalité de différents clans.
Hell, film allemand présenté en compétition officielle, se déroule dans un climat post-apocalyptique, où deux sœurs et l'ami de la plus âgée errent à bord d'une voiture sur des routes et font la connaissance d'un autre rescapé dans une station-service. Leur route commune les mettra face à une famille de cannibales.
Rien ne viendra sauver ce film indépendant, simple redite de classiques du genre concerné. Pratiquement aucun rebondissement, des interprétations guère convaincantes, et une image guère originale. A titre de comparaison, nous vous conseillerons plutôt de revoir Le Livre d'Eli et La Route.
Vu le 27 janvier 2012, à l’Espace Lac, Gérardmer, en VO
Note de Mulder: