Bringing up Bobby

Bringing up Bobby
Titre original:Bringing up Bobby
Réalisateur:Famke Janssen
Sortie:Cinéma
Durée:95 minutes
Date:00 2011
Note:
L’Ukrainienne Olive Younger ne cultive plus le rêve d’une vie meilleure aux Etats-Unis. Elle y vit avec son fils Bobby de délits mineurs, qui lui permettent tout juste de ne pas sombrer dans la misère sociale. Avec ses moindres faits et gestes, elle cherche à gâter cet enfant unique, pour qui elle espère un avenir meilleur. Lorsque Bobby est renversé par la voiture du riche agent immobilier Kent, sa mère y flaire l’opportunité pour une fraude lucrative à l’assurance. Mais quand son passé criminel la rattrape, Olive devra malgré elle faire appel à Kent et sa femme, en deuil depuis la disparition de leur propre fils, pour qu’ils s’occupent temporairement de Bobby.

Critique de Tootpadu

Quand des acteurs passent derrière la caméra pour réaliser leurs propres films, cela ne donne généralement rien de folichon d’un point de vue cinématographique. Clint Eastwood et Robert Redford sont les seules exceptions notables à la règle ancienne qui veut que les bons acteurs soient rarement des metteurs en scène d’exception. En tant qu’actrice, Famke Janssen a accompli un parcours plus qu’honorable pour une ex-Bondgirl. Ses qualités de réalisatrice sont par contre pratiquement inexistantes, au vu de son premier film d’une banalité navrante.
Un film de la trempe de Bringing up Bobby, à l’intrigue si conventionnelle qu’elle ferait honte à un téléfilm, ne peut se racheter que grâce à la crédibilité de l’interprétation des acteurs principaux. Or, la décision de confier le rôle haut en couleur, mais désagréablement superficiel, d’une mère immigrée qui ne vit que pour son fils à une comédienne au jeu aussi limité que Milla Jovovich était la première erreur cruciale d’un film, qui n’allait pas se relever après une faute d’appréciation pareille. Dans la vacuité psychologique absolue de l’univers de Resident evil ou comme Jeanne d’Arc illuminée dans le film de Luc Besson, cet ancien mannequin peut éventuellement faire illusion, voire belle figure. Mais pour guider un drame familial à travers les eaux troubles d’un récit sans direction précise, ses talents dramatiques sont clairement insuffisants. Et ce ne sont pas ses compagnons guère plus éprouvés, Bill Pullman et Marcia Cross, qui vont redresser la barre.
Ce film nullement mémorable consiste donc en une série de poncifs, symptomatiques du genre de productions indépendantes à qui la direction du festival de Deauville semble permettre sporadiquement de faire du remplissage de programmation, juste parce que des noms anciennement célèbres comme Mira Sorvino ou Famke Janssen y sont attachés.

Vu le 5 septembre 2011, au Casino, Deauville, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Famke Janssen a réussi à s'imposer comme actrice hollywoodienne par son rôle dans Goldeneye et la première trilogie X-men. Comme beaucoup d'acteurs, elle décidé de passer derrière la caméra et nous présente à Deauville son premier film. Une femme et son enfant suivent les traces de Bonnie et Clyde modernes en volant et en manipulant leur entourage. Suite à un accident, son fils va être pris en charge par un couple aisé.

L'histoire n'est guère originale mais permet à Milla Jovovich de livrer un intéressant portrait de femme prête à tout pour protéger son fils et survivre. Cependant, les autres personnages auraient gagné à être mieux travaillés et le jeu de certains acteurs, tel Bill Pullman, semble partir en roue libre. La direction des acteurs laisse à désirer, de même que la photographie du film se rapproche plus à un téléfilm qu'à une œuvre de cinéma.

Pour son premier passage derrière la caméra, Famke Janssen n'arrive pas à retenir notre attention. Ce film ne restera pas comme celui qui lui permettra de changer d'horizon de carrière. Il serait donc plus judicieux pour elle qu'elle se concentre de nouveau sur sa carrière d'actrice qu'elle maîtrise, voire qu'elle corrige les erreurs nombreuses de son premier film pour assurer sa reconversion.

Réaliser un film n'est certes pas une tâche facile, car tel un chef d'orchestre il convient de maîtriser plusieurs éléments, tels la direction d’acteurs, le découpage du scénario en scènes, la mise en scène, l'utilisation judicieuse des décors (en studio ou en décor naturel). Le métier d'acteur est différent par bien des points et cela explique la difficulté d'un acteur (au sens large) de passer derrière la caméra.

Le premier film de Famke Janssen ne convainc malheureusement pas, malgré la présence de Milla Jovovich.

Vu le 5 septembre 2011, au Casino, Deauville, en VO

Note de Mulder: