Titre original: | Empire des ombres (L') |
Réalisateur: | Brad Anderson |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 87 minutes |
Date: | 01 juin 2011 |
Note: | |
D’une seconde à l’autre, l’obscurité envahit la ville de Detroit. Les habitants sont happés par des ombres et se volatilisent, ne laissant derrière eux que les vêtements qu’ils portaient au moment de leur disparition. Seulement quatre personnes échappent à ce phénomène étrange. Le projectionniste Paul, le présentateur de télé Luke, l’infirmière Rosemary, et le jeune James se retrouvent tous dans un bar, le seul endroit de la ville où un générateur produit encore assez d’énergie pour empêcher l’éclairage de s’éteindre définitivement. Combien de temps leur refuge résistera-t-il à ce fléau des ténèbres, qui empêche les hommes d’exister ?
Critique de Tootpadu
L’idée de départ du septième film du réalisateur Brad Anderson contient un éventail de possibilités assez conséquent quant au dénouement possible de son intrigue mystérieuse. Faire disparaître les hommes comme par magie, cela relève de l’essence même d’un cinéma fantastique plutôt sophistiqué, qui n’a pas besoin de recourir aux flots d’hémoglobine pour susciter l’horreur chez le spectateur. La narration instaure d’emblée une tension palpable, qui ne fait pourtant pas l’impasse sur l’aspect presque poétique d’une métropole déserte aux vêtements qui jonchent le sol, en guise de vestiges d’une vie autrefois dynamique.
Hélas, le potentiel de L’Empire des ombres s’essouffle au fur et à mesure que l’intrigue tourne en rond. Alors que nous n’avons de cesse de dénoncer l’affaissement des scénarios des films d’horreur, dès que l’origine de la menace y est clairement identifiée, le cas présent n’est point moins frustrant, puisqu’il nous prive carrément de la moindre explication de l’obscurité meurtrière. La mise en scène conventionnelle, mais solide, arrive à rattraper tant soit peu le coup, bien que l’absence précise d’une raison d’être du scénario la fasse apparaître comme un exercice de style effectué selon les règles de l’art, mais sans brio.
La médiocrité du film se manifeste également du côté de l’interprétation, où les trois têtes d’affiche restent en gros égales à elles-mêmes. Alors que la fadeur de Hayden Christensen apporte contre toute attente un peu de gravité à l’intrigue, elle sert de point immuable autour duquel les deux cabotins de service, John Leguizamo et surtout Thandie Newton, s’agitent sans savoir comment conférer une humanité notable à leurs personnages passablement caricaturaux.
Vu le 30 janvier 2011, à l’Espace Lac, Gérardmer, en VO
Note de Tootpadu:
Critique de Mulder
Ce dernier film vu lors du festival de Gérardmer est une réelle déception. Malgré une bande-annonce très intrigante, qui nous donnait réellement envie de nous immerger dans ce film fantastique, le résultat déçoit a bien des égards. Le casting est composé d'interprètes que nous apprécions et qui n'ont pas pour habitude de se fourvoyer dans un ratage complet.
Cette baudruche, qui commence comme un excellent épisode de « La Quatrième dimension » n'a plus aucune munition au bout d'une bonne introduction d'une trentaine de minutes pour retenir notre attention et la fin est d'une ineptie complète. Ce film non maîtrisé montre qu'avoir une excellente idée ne suffit pas pour faire un film. Pour toute histoire contée, il faut une introduction et une conclusion, aussi sommaire soit-elle.
Dommage d'être passé à côté d'une telle idée (le monde semble déserté et les rares survivants doivent affronter des ombres démoniaques). Un bon film fantastique reste donc à faire à partir d'un tel postulat, voire remonter le film en modifiant complètement la fin et en apportant un semblant d'explication, aussi peu cartésien soit-il …
Vu le 30 janvier 2011, à l’Espace Lac, Gérardmer, en VO
Note de Mulder: