
Titre original: | Silent house (The) |
Réalisateur: | Gustavo Hernandez |
Sortie: | Cinéma |
Durée: | 86 minutes |
Date: | 16 mars 2011 |
Note: | |
Laura et son père Wilson sont engagés par Nestor, un ami de la famille, pour débroussailler le terrain autour d’une maison abandonnée, qui doit être mise en vente. Avant de commencer avec le travail le lendemain, ils passent la nuit au rez-de-chaussée sur des lits de fortune. Inquiétée par des bruits étranges à l’étage, Laura implore son père d’y jeter un coup d’œil pour la rassurer.
Critique de Tootpadu
La prouesse technique de ce film uruguayen, tourné pratiquement en une seule prise, cache assez mal la vacuité de son histoire. Au lieu de créer une densité narrative qui ne lâche plus le spectateur, les mouvements ingénieux de la caméra participent malgré eux à l’instauration d’un ennui mortel, encore accentué par les revirements de plus en plus invraisemblables de l’intrigue. Alors que le réalisateur Gustavo Hernandez réussit au début à instaurer – dans la meilleure tradition du cinéma d’épouvante – une inquiétude palpable par rapport aux dangers potentiels de cette maison abandonnée, la suite avec ses explications psychologiques tirées par les cheveux est déjà beaucoup moins convaincante.
Le personnage principal ne facilite pas l’adhésion à ce film, qui a au moins le mérite de ne pas durer éternellement. Laura est une femme à l’apparence passive, qui se déplace au gré de ses envies à travers cette maison à la topographie incertaine. Sa frayeur, face au danger réel ou imaginé qui la guette, dément la conclusion aberrante du film, par ailleurs nullement justifiée par la séquence post-générique, aussi léthargique et dépourvue de sens que le reste du film.
The Silent house appartient à ces films prétentieux sélectionnés à Gérardmer, qui sont censés donner un cachet artistique au festival. Sauf que, comme ce fut le cas avec l’abominable Amer l’année passée, le mélange indigeste entre une forme inutilement alambiquée et un fond d’une vanité affligeante produit un agacement prononcé auprès d’un public, habitué à des incursions plus vigoureuses et moins vaines dans les genres hautement codifiés de l’horreur et du fantastique.
Vu le 29 janvier 2011, à l’Espace Lac, Gérardmer, en VO
Note de Tootpadu:
Critique de Mulder
Parmi tous les films projetés en compétition officielle au festival de Gérardmer cette année, celui-ci, avec Ne nous jugez pas, compte parmi les plus faibles. La prouesse d'avoir tourné tout le film en une seule prise avec une camera spéciale ne suffit pas pour pallier aux manques multiples, tels qu'une direction d'acteurs limitée, un scénario brouillon et une réalisation calamiteuse.
Certes, pour un réalisateur un premier film est un challenge difficile, car il est décisif pour le reste de sa carrière. Le réalisateur n'arrive pas à nous convaincre, même en ayant modifié son œuvre et en y ayant incorporé une scène supplémentaire, post-générique.
Un film ne peut se suffire d'être un exercice de style, il faut aussi qu'il ait une âme et de la profondeur. Un bon film d'horreur doit avoir une structure évolutive, afin que le climax capte du début à la fin l'attention des spectateurs. Dans le cas présent, la forme comme le fond manquent d'ambition.
Vu le 29 janvier 2011, à l’Espace Lac, Gérardmer, en VO
Note de Mulder: