En quarantaine 2 Le Terminal

En quarantaine 2 Le Terminal
Titre original:En quarantaine 2 Le Terminal
Réalisateur:John Pogue
Sortie:Cinéma
Durée:83 minutes
Date:17 août 2011
Note:
Les hôtesses de l'air Jenny et Paula sont affectées à un vol au départ de Los Angeles. Tout se passe bien pendant le décollage, mais dès que l'avion prend de l'altitude, un des passagers est pris d'une crise de rage. Face à cette urgence médicale qui met la dizaine de voyageurs et l'équipage en danger, le pilote entreprend un atterrissage de fortune sur l'aéroport le plus proche. Interdits de débarquer, les occupants de l'avion se trouvent pris au piège, en quarantaine dans un hangar désaffecté.

Critique de Tootpadu

Changement de décor réussi pour cette suite du remake américain de la nouvelle épidémie de grippe espagnole au cinéma. Pour la première fois en quatre films, l'action quitte en effet l'univers confiné de l'immeuble infecté, en emportant le virus dans les airs et même sous terre. Ce volte-face de régime est accompagné d'un retournement tout aussi notable dans le ton du film. Alors que la terreur à l'état pur primait jusqu'à présent dans la série de films somme toute assez inégale, les effets dramatiques recherchés désormais visent clairement une conception plus jouissive et décontractée du genre.
En quarantaine 2 commence comme un film catastrophe à l'ancienne, avec son groupe de personnages caricaturaux, qui seront forcément condamnés à une élimination minutieuse, l'un après l'autre. Les moyens mis à la disposition de cette suite, qui ne passera apparemment même pas par la case cinéma, sont plus modestes, mais cet aspect dépouillé contribue au caractère trivial de ce film, qui ne se prend visiblement pas au sérieux. On aurait bien aimé que tout le carnage se déroule dans un avion en plein vol, pour permettre au premier film du réalisateur John Pogue de renouer avec la série rétrospectivement tout aussi risible des Airport. L'atterrissage forcé et le confinement dans un espace clos qui s'ensuit rendent hélas le film un peu trop rapidement tributaire de la recette éprouvée, qui veut que les rares survivants assaillis de partout ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour s'en sortir.
Toujours est-il que ce produit commercial, qui ne paye pas de mine à première vue, est la première bonne surprise de ce festival de Gérardmer. L'emploi abusif de la vision en infra-rouge pendant la dernière partie de l'histoire compte ainsi parmi les rares points faibles d'un film guère transcendant, mais qui sait solliciter la plupart des ingrédients indispensables du film d'horreur pour être apprécié à sa juste valeur: comme un divertissement tout à fait solide.

Vu le 27 janvier 2011, à l'Espace Lac, Gérardmer, en VO

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

Contrairement au film précédent qui suivait presque au plan près REC, cet opus se distingue du film espagnol dont il s'inspire en changeant de cadre. L'action ne se passe plus dans un immeuble, mais dans un avion et un hangar désaffecté. L'intrigue reste cependant la même et les membres de l'équipage et les passagers vont être contaminés au fur et à mesure.

Aucun acteur connu ne figure au casting et tout repose pratiquement sur les épaules du réalisateur et du scénariste. Leur objectif est atteint par le fait que les rebondissements sont nombreux, l'atmosphère angoissante au possible et le maquillage et les effets spéciaux suffisamment bien faits pour retenir toute mon attention.

Ce film montre que pour faire la suite d'un remake, il n est pas forcément nécessaire de se plier à piller la suite du film dont il s'inspire (REC 2). Au contraire, pour pouvoir réellement surprendre son public, il conviendrait plutôt de suivre l'exemple de ce film, soit changer de cadre tout en gardant à l'esprit les concepts propres au film précédent. La suite ouverte de ce second opus laisse à penser qu'un troisième opus risque de voir le jour, dont l'action se passera à Las Vegas.

Chaque film d'horreur susceptible d'avoir une suite doit laisser des éléments permettant de relancer les événements, si possible en changeant pratiquement l'intégralité du casting pour minimiser les frais. Ce film ne déroge pas à ce vieil adage. Il s'inscrit de ce fait dans le renouveau des films relatifs aux morts vivants, tels que 30 jours après, L'Armée des morts, voire les derniers films du maître incontesté de cette thématique, George A. Romero.

Reste que cet honnête petit film d'horreur au budget étriqué risque de ne pas trouver sa place dans nos salles obscures et de se retrouver directement avec une sortie en vidéo.

Vu le 27 janvier 2011, à l’Espace Lac, Gérardmer, en VO

Note de Mulder: