Dans ton sommeil

Dans ton sommeil
Titre original:Dans ton sommeil
Réalisateur:Caroline Du Potet, Eric Du Potet
Sortie:Cinéma
Durée:84 minutes
Date:24 mars 2010
Note:
L'infirmière Sarah a perdu son fils dans un accident domestique. Un an plus tard, elle rentre seule et fatiguée du travail. Elle faillit écraser Arthur, un jeune homme poursuivi par un cambrioleur dangereux. Sarah le recueille chez elle, dans sa maison coupée du monde et inachevée depuis l'incident tragique. Le cambrioleur présumé y fait irruption en plen milieu de la nuit.

Critique de Tootpadu

Le festival du film fantastique de Gérardmer commence pour nous comme le précédent s'était terminé il y a un an : avec un film de genre qui répond mollement aux exigences habituelles, sans pour autant y apporter la moindre touche d'originalité. Les dispositifs narratifs pour mener le spectateur en bourrique sont ainsi nombreux, y compris la séquence onirique requise d'office dans un film avec un titre pareil . Mais l'ensemble de ces stratagèmes agit paresseusement en surface, sans rendre les actes des personnages plus accessibles ou compréhensibles.
L'intrigue change deux ou trois fois de direction. Hélas, chaque nouveau revirement abaisse le ton, pour aboutir à une solution proprement ennuyeuse. Le transfert de monstruosité sur le personnage principal ne produit ainsi pas l'effet escompté. Au contraire, entre l'opacité de ses motivations pour semer une telle terreur et le rôle ambigu de sa compagne involontaire de fortune, l'intrigue demeure au stade primaire d'un enchaînement guère organique de pièces disparates. Les efforts du montage pour conférer à cette histoire à dormir debout une complexité toute relative, tel le premier plan qui est en fin de compte le dernier, tombent ainsi à plat.
Côté interprétation, le constat n'est guère plus plaisant. Entre un Thierry Frémont toujours aussi survolté et un Jean-Hughes Anglade brièvement de passage au début, Anne Parillaud et Arthur Dupont s'efforcent honnêtement à faire exister leurs personnages au delà des impératifs pesants et peu clairs du scénario, hélas sans trop de succès.

Vu le 28 janvier 2010, au Cinéma du Casino, Gérardmer

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

L'édition 2010 du Festival de Gérardmer commence par un petit thriller français, dans la mouvance de Haute tension. La caution morale de Anne Parillaud dans le rôle d'une mère meurtrie apporte certes une note de crédibilité, mais elle n'arrive pas à sauver ce thriller guère original.

Ce film nous montre une fois de plus que le cinéma de genre français, hormis quelques exceptions notables, n'arrive pas à s'imposer. Dans le cas de ce film, le manque de rythme et d'un scénario suffisamment bien ficelé, ainsi qu'un suspense inexistant (l'emploi des retours en arrière est très mal maîtrisé), empêchent le spectateur de rentrer dans le film.

Enfin, notons que la présence de ce film dans la sélection officielle, hors compétition, semble plus que surprenante, étant donné qu'il ne s'agit ni d'un film d'horreur, ni d'un film de science-fiction, et encore moins d'un film fantastique.

Ce film ressemble ainsi à une sortie directe en vidéo, uniquement présent à Gérardmer pour garantir la présence de la toujours aussi ravissante Anne Parillaud !

Vu le 28 janvier 2010, au Cinéma du Casino, Gérardmer

Note de Mulder: