Television - Ronald Reagan, un President sur mesure , un documentaire passionnant ce soir sur Arte

Par Mulder, 12 mars 2017

Nous avons eu la chance de pouvoir découvrir avant sa diffusion ce soir un documentaire passionnant sur le 40ème président des Etats Unis Ronald Reagan. Celui-ci suit suit l’ascension de l’une des figures les plus importantes de l’hiistoire américaine. Ce documentaire pose et répond avec détail à la question de savoir comment cet acteur de série B est devenu le 40e président des Etats Unis et surtout grâce à qui. Avec plus de 40 documentaires à leur actif, Julia et Clara Kuperberg explore ici avec une véritable minutie une partie de l’histoire des Etats-Unis à travers sa part sombre et les liens de la mafia aussi bien sur l’industrie hollywoodienne que sur les sphères politiques les plus élevées. Cette passionnante enquête dévoile les relations étroites du 40e président des États-Unis avec la mafia et s’avère être des plus passionnantes.

Nourri d’interviews d’auteurs, de journalistes, d’archives, d’extraits de westerns et de bluettes, dans lesquels Reagan apparaît toujours fringant et persuasif– «avec lui, ça glisse tout seul», commente l’écrivain James Ellroy dans le film –, ce documentaire décrit les hommes de l’ombre qui l’ont épaulé, et démonte les rouages d’un système corrompu. En racontant l’ascension d’un outsider que rien ne prédestinait à devenir président, cette enquête effarante fait aussi un écho à la trajectoire d’un certain Donald Trump… Les réalisatrices Julia et Clara Kuperberg se sont inspirées du livre Dark victory – Ronald Reagan, MCA and the Mob, fruit d’une enquête du journaliste d’investigation Dan Moldea, conseiller historique de ce documentaire. Il retrace les étapes de la carrière du 40e président américain, dont on apprend qu’elles ont quasiment toutes reçu l’appui de la mafia.

Derrière le lisse cow-boy hollywoodien, derrière l’icône anticommuniste autoproclamée par le camp républicain, se cache un personnage retors, aux relations troubles et à l’intelligence longtemps sous-estimée. Commentateur sportif dans l’Iowa à ses débuts, Ronald Reagan décide un jour de tenter sa chance à Hollywood. Grâce à sa débrouillardise, sa prestance et ses talents de cavalier, il obtient vite des petits rôles. Son destin bascule le jour où il intègre l’agence d’acteurs MCA. Fondée avec la bénédiction d’Al Capone, celle-ci a bâti sa fortune en plaçant des musiciens dans des night-clubs. «Errol Flynn de série B», comme il se qualifiait lui-même, Reagan n’a jamais vraiment percé dans le cinéma. Mais il a parfois obtenu des contrats mirobolants et pris, en 1947, la tête du Screen actors guild, le puissant syndicat des acteurs d’Hollywood. En retour, il rendra de nombreux «services», comme celui d’obtenir un passe-droit à la MCA, seule firme autorisée à cumuler les métiers d’agent et de producteur. Cela entrainera une baisse des revenus des comédiens, dont Reagan était censé défendre les intérêts. Ce système de renvois d’ascenseur atteindra son apogée quand il deviendra président des États- Unis et fera classer les affaires impliquant le crime organisé.

(Source : Communiqué de presse du 01 mars 2017)