Festivals - Gerardmer 2021 : Decouvrez la programmation

Par Mulder, 08 janvier 2021

« Il y avait des images dans le monde et aujourd’hui nous sommes dans le monde de l’image, Günther Anders écrivait cette sentence en 1956 dans son livre sur l’obsolescence de l’homme. Le cinéma dans ses préoccupations artistiques rejoint cette prémonition. L’homme est-il périmé au profit d’une silhouette virtuelle ? Cette interrogation nous rappelle avec l’acuité du jour la querelle des iconoclastes et des iconophiles sur la liberté et la justesse de la représentation. Le genre fantastique apporte un oui massif à cette question par la réalisation, pinceau d’incarnation. L’intention qui anime l’image devient plus innovante que sa matérialité. Tous les plus grands cinéastes de Méliès à aujourd’hui ont abordé avec succès la thématique de Gérardmer. Leurs royaumes d’irréel plaident pour un au-delà de la raison, un questionnement plus créatif que l’entendement, enfantant des pétales à l’esprit. Souvenons-nous des hapax proposés que furent le monolithe de 2001, L’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick ou la Vénus robotisée de Fritz Lang dans Metropolis. Le festival entend témoigner dans sa programmation en ligne de cette réflexion par la variété des films et thématiques choisis, mêlant science des imaginaires et science des réalités intimes, au bénéfice d’une altérité retrouvée et d’un enfermement rejeté. L’écologie virale au service d’une économie du salut fait de ce festival un pas pour le maintien de l’art dans l’ère de l’image et réveille tous les somnambulismes... Le tressaillement est à ce prix » Bruno Barde - Directeur du festival

Cette année sera différente pour tous les passionnés de cinéma. Les salles de cinéma sont fermées en France et on ne sait pas réellement quand elles réouvriront si ce n’est après fin février. Le festival international du cinéma fantastique de Gérardmer sera donc virtuel cette année et les spectateurs peuvent déjà réserver leurs places en prenant un pass ou à la séance sur le site : https://online.festival-gerardmer.com/.

Compétition
1- Anything for Jackson de Justin Dyck (Canada)
2- Boys from county hell de Chris Baugh (Royaume-Uni & Irlande)
3- Host de Rob Savage (Royaume-Uni)
4- Mosquito state de Filip Jan Rymsza (Pologne & États-Unis)
5- Possessor de Brandon Cronenberg (Canada & Royaume-Uni)
6- Sleep de Michael Venus (Allemagne)
7- Sweet river de Justin McMillan (Australie)
8- Teddy de Ludovic & Zoran Boukherma (France)
9- The cursed lesson de Kim Ji-han & Juhn Jai-hong (Corée du Sud)
10- The other side de Tord Danielsson & Oskar Mellander (Suède)
11- The stylist de Jill Gevargizian (États-Unis)

Hors compétition
1- Archive de Gavin Rothery (Royaume-Uni)
2- Beauty water de Cho Kyung-hun (Corée du Sud)
3- Butchers d’Adrian Langley (Canada)
4- Come true d‘Anthony Scott Burns (Canada)
5- Ghosts of war d’Eric Bress (Royaume-Uni)
6- Impetigore de Joko Anwar (Indonésie, États-Unis & Corée du Sud)
7- Les animaux anonymes de Baptiste Rouveure (France)
8- Sputnik d’Egor Abramenko (Russie)
9- Superdeep d’Arseniy Sukhin (Russie)
10- The dark & the wicked de Bryan Bertino (États-Unis)
11- The mortuary collection de Ryan Spindell (États-Unis)

La nuit decalée
1- Cyst de Tyler Russel (États-Unis)
2- Psycho goreman de Steven Kostanski (Canada)
3- Slaxx d’Elza Kephart (Canada)

(Source : communiqué de presse)