Deces - Jane Russell

Par Tootpadu, 01 mars 2011

L’actrice américaine Jane Russell est décédée hier des suites d’une insuffisance respiratoire à Santa Maria, en Californie. Elle était âgée de 89 ans. Pendant les années 1940 et ’50, l’actrice plantureuse était une des vedettes les plus recherchées de Hollywood, ne serait-ce que pour son décolleté avantageux qui avait même donné son nom a deux montagnes en Alaska. Mais Jane Russell avait laissé rapidement son image sulfureuse derrière elle, puisqu’elle s’est surtout investie dès les années 1960 dans des œuvres caritatives d’adoption, ainsi que la cause chrétienne et républicaine.

Jane Russell avait été découverte par le producteur et milliardaire Howard Hughes, lorsqu’elle travaillait comme réceptionniste chez le dentiste de ce dernier. Son premier film, Le Banni co-réalisé par Hughes et Howard Hawks et tourné en 1943, mettait tellement en avant les attributs féminins de Jane Russell que sa sortie avait été bloquée pendant des années par la censure, qui trouvait son contenu trop choquant pour l’époque. Ce qui n’a pas empêché Howard Hughes de lancer d’emblée une grande campagne de publicité autour du film, qui se traduisait surtout par une série de photos de l’actrice dans des poses suggestives. Ces clichés allaient bientôt orner les casiers des soldats américains engagés à travers le monde dans la Seconde Guerre mondiale.

Jane Russell allait connaître son plus grand succès commercial cinq ans plus tard dans Visage pâle de Norman Z. McLeod, aux côtés de Bob Hope. Elle allait par la suite mettre sa silhouette en forme de sablier au service de films, produits par Howard Hughes ou distribués par sa société RKO, comme Une veine de … de Irving Cummings, Fini de rire de John Farrow, Le Paradis des mauvais garçons de Josef von Sternberg, Scandale à Las Vegas de Robert Stevenson, ainsi que Le Fils de Visage pâle de Frank Tashlin.

De plus en plus libérée de l’emprise de son mentor, Jane Russell avait fait équipe avec Marilyn Monroe dans Les Hommes préfèrent les blondes de Howard Hawks en 1953. Après deux dernières productions estampillées Howard Hughes, French line de Lloyd Bacon et La Vénus des mers chaudes de John Sturges, l’actrice avait tenté de faire cavalière seule, avec un succès mitigé et des films comme La Muraille d’or de Joseph Pevney, Les Implacables et Bungalow pour femmes de Raoul Walsh, et L’Ardente gitane de Nicholas Ray.

Une tentative de retour sur le grand écran dans les années 1960 n’avait guère porté ses fruits. Et après avoir joué dans Le Crash mystérieux de Ralph Nelson, Toute la ville est coupable et La Loi des hors-la-loi de R.G. Springsteen, et La Loi du talion de Robert Clouse, Jane Russell s’était retirée du cinéma, pour se consacrer entièrement à son engagement social, religieux et politique.