Deces - Bruno Cremer

Par Tootpadu, 09 août 2010

L'acteur français Bruno Cremer est décédé avant-hier à Paris des suites d'un cancer. Il était âgé de 80 ans. Connu surtout pour son rôle du commissaire Maigret de Simenon, qu'il avait tenu à la télévision pendant quinze ans et cinquante-quatre épisodes, Cremer s'était également illustré dans une soixantaine de rôles au cinéma.

Issu de la même promotion du Conservatoire de Paris que Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle et Jean Rochefort, Bruno Cremer débute au cinéma en même temps qu'Alain Delon dans Quand la femme s'en mêle de Yves Allégret, en 1957. Au fil des années 1960, il est à l'affiche de La Fabuleuse aventure de Marco Polo de Denys de La Patellière et Noël Howard, La 317ème section et Objectif 500 millions de Pierre Schoendoerffer, Paris brûle-t-il ? de René Clément, Un homme de trop de Costa-Gavras, Si j'étais un espion de Bertrand Blier, L'Etranger de Luchino Visconti, Le Viol de Jacques Doniol-Valcroze, Bye-bye Barbara de Michel Deville, et Cran d'arrêt de Yves Boisset.

Dans les années 1970, Bruno Cremer a continué à jouer, le plus souvent dans des seconds rôles, dans des films comme L'Attentat de Yves Boisset, La Chair de l'orchidée de Patrice Chéreau, Section spéciale de Costa-Gavras, Le Bon et les méchants de Claude Lelouch, L'Alpagueur de Philippe Labro, Le Convoi de la peur de William Friedkin, Une histoire simple de Claude Sautet, et La Légion saute sur Kolwezi de Raoul Coutard. De même dans la décennie suivante avec Anthracite de Edouard Niermans, Une robe noire pour un tueur de José Giovanni, Espion lève-toi et Le Prix du danger de Yves Boisset, Un jeu brutal, De bruit et de fureur et Noce blanche de Jean-Claude Brisseau, Le Matelot 512 de René Allio, Tenue de soirée de Bertrand Blier, et L'Union sacrée de Alexandre Arcady.

Pris pratiquement à temps plein par le tournage des enquêtes du commissaire Maigret à partir du début des années 1990, Bruno Cremer n'est retourné au cinéma qu'à quatre reprises : dans Taxi de nuit de Serge Leroy, Sous le sable de François Ozon, Mon père de José Giovanni, et Là-haut Un roi au dessus des nuages de Pierre Schoendoerffer.