Deces - Jennifer Jones

Par Tootpadu, 17 décembre 2009

Avec la disparition ce jour de Jennifer Jones, une des dernières légendes vivantes du Hollywood des années 1940 et '50 s'en est allée. L'actrice américaine avait 90 ans. Oscarisée en 1944 pour son premier grand rôle dans Le Chant de Bernadette de Henry King, Jennifer Jones faisait partie de l'aristocratie du cinéma américain, au moins pendant les seize ans de son mariage avec le producteur David O. Selznick.

Nommée aux Oscars les trois années consécutives à son sacre initial, pour Depuis ton départ de John Cromwell, Le Poids d'un mensonge de William Dieterle, et le mythique Duel au soleil de King Vidor, ainsi qu'une dernière fois pour La Colline de l'adieu de Henry King en 1956, Jennifer Jones était une des vedettes majeures de Hollywood, pendant la décennie entre le milieu des années 1940 et celui des années '50. A cette époque, elle était également à l'affiche de La Folle ingénue d'Ernst Lubitsch, Le Portrait de Jenny de William Dieterle, Les Insurgés et Plus fort que le diable de John Huston, l'adaptation de Madame Bovary par Vincente Minnelli, La Renarde de Michael Powell & Emeric Pressburger, Un amour désespéré de William Wyler, Station Terminus de Vittorio De Sica, La Furie du désir de King Vidor, L'Homme au complet gris de Nunnally Johnson, et L'Adieu aux armes de Charles Vidor.

Après l'échec commercial de ce dernier et celui de son film suivant, Tendre est la nuit de Henry King, Jennifer Jones n'a plus travaillé pour le cinéma qu' à deux reprises, dans Jeunes gens en colère de Daniel Petrie et l'épique La Tour infernale de John Guillermin, dans lequel elle donnait la réplique à Fred Astaire.

Mariée avec l'acteur Robert Walker à son arrivée à Hollywood, Jennifer Jones avait divorcé en 1945, avant d'épouser quatre ans plus tard le producteur d'Autant en emporte le vent David O. Selznick. Leur fille Mary Selznick s'était suicidée en 1976 et Jennifer Jones avait fait une tentative en 1967. Quatre ans plus tard, Jones avait épousé l'entrepreneur Norton Simon, fondateur du musée d'art du même nom à Pasadena en Californie, dont l'ancienne actrice s'occupait ces dernières années.

Jennifer Jones avait tenté un dernier retour sur grand écran au début des années 1980, en acquérant les droits du roman de Larry McMurtry Tendres passions. Mais le réalisateur James L. Brooks l'avait jugée trop âgée pour interpréter le rôle, qui avait valu en fin de compte l'Oscar à Shirley MacLaine.