Deces - Glenn Ford

Par Tootpadu, 31 août 2006

L'acteur d'origine canadienne Glenn Ford, célèbre pour ses rôles dans les westerns et les films noirs des années 1940 et '50, est mort hier à l'âge de 90 ans.


Même si l'acteur avait apparu pour la première fois devant les caméras hollywoodiennes en 1939, et s'était produit dans une quinzaine de rôles secondaires avant la Deuxième guerre mondiale, ce n'est qu'à son retour du service militaire qu'il connut la gloire, grâce à Gilda, le film noir emblématique de Charles Vidor avec Rita Hayworth. Ford restera d'ailleurs fidèle à ce premier succès, puisqu'il tournait encore à trois reprises avec la rousse lascive, qu'il apparaissait en tout dans quatre films de Vidor, et qu'il allait s'imposer dans un des genres phares de l'après-guerre : le film noir. Sa prestation la plus mémorable peut en effet être admirée dans The Big Heat ("Règlement de comptes" en français) de Fritz Lang en 1953. Deux ans plus tard, il faisait face à un jeune Sidney Poitier violent dans le drame social Graine de violence de Richard Brooks.


L'autre genre de prédilection de l'acteur était le western. Des Desperados en 1947, au mythique Trois heures dix pour Yuma de Delmer Daves dix ans plus tard, en passant par Le Souffle de la violence, La Première balle tue et L'Homme de nulle part, Glenn Ford était un des cowboys incontournables, parfois téméraire, parfois héroïque, de la décennie.


Après l'échec de La Ruée vers l'ouest, et d'autres remakes aussi peu profitables, comme Les Quatre cavaliers de l'Apocalypse de Vincente Minnelli et Milliardaire pour un jour de Frank Capra, pour lequel il obtint le Golden Globe du Meilleur acteur dans une comédie, la carrière de Glenn Ford s'essouffle progressivement. Ce ne sont dorénavant plus que les apparitions dans des mastodontes historiques à la distribution surchargée, comme Paris brûle-t-il ? et La Bataille de Midway, qui rappeleront l'ancienne vedette à la mémoire des spectateurs, avant un dernier rôle attachant dans le Superman de Richard Donner, comme Jonathan Kent, le père adoptif de Clark.