Entretiens - Notre Interview de Melissa Mars

Par Mulder, Los Angeles, 22 juillet 2016

Dans le cadre du Paris Art and Movie Awards qui se tiendra ce lundi 25 juillet à l’UGC Odéon à Paris (Saint Germain des Près), nous avons eu la chance d’interviewer Melissa Mars membre du jury.

Q : Vous avez sorti quatre albums de 2003 (Et alors (2003)) à 2007 (A la recherche de l’amour perdu (2007). Il se dégage de ces albums un véritable univers, une certaine manière d’exorciser vos propres démons. Comment trouvez-vous une telle inspiration ?

Melissa Mars : En plongeant dans mes propres abîmes pour y puiser des choses parfois heureuses, parfois douloureuses, mais j’aime penser que plutôt que d'en faire des « maladies » j'en fais des mélodies. Depuis 2007 j'ai sorti aussi des singles et E.P. Le dernier en date : I Will Rise est la chanson du générique de fin du film Curse of Mesopotamia qui sortira cet automne en France.

Q : Vos albums sont des mix intéressants de différents styles musicaux, folk, rock et pop électro. Quels sont vos modèles musicaux et travaillez-vous actuellement sur un nouvel album ?

Melissa Mars : Je n’ai pas vraiment eu de modèle mais j'ai surtout beaucoup été inspirée par les b.o de films que j’aime. D’où la diversité des genres. Chaque album raconte la quête initiatique d’une fille qui grandit et évolue dans un univers musical qui correspond à l’ambiance et l'histoire de chaque chanson. L’univers visuel donne la direction du son. Dead Sunday est un bar au milieu de nulle part où une jeune femme s'ennuie au milieu des hommes de passage, en attendant l'amour...dans une atmosphère à la Paris Texas, avec un son country-folk. Love Machine est plus électronique pop. Horror movies est complètement rock….

Q : Vous attachez une grande importance à vos vidéo-clips qui sont de vrais petits films. Avez-vous déjà eu envie d’écrire et réaliser un court-métrage pour illustrer l’une de vos chansons ?

Melissa Mars : J’ai en fait réalisé ou co-réalisé certains de mes clips (Love Machine, Army of Love, Tweet n’ Roll)... Et je considère Army of Love comme un court métrage musical. Chaque clip raconte une histoire et j’ai souvent une vision précise de la chanson avant même de l’enregistrer c'est pourquoi j'ai toujours collaboré et choisi l’univers de mes clips.

Q : Dans Mozart, l’opéra rock vous incarniez Aloysia Weber. Quels sont vos meilleurs souvenirs de cette expérience dans une comédie musicale plébiscitée autant par la presse que par le public ? Qu’en avez-vous appris et retenu ?

Melissa Mars : Tellement de souvenirs. Du casting aux derniers concerts symphoniques...c'est une belle aventure qui m’a permis de réunir mes 2 passions : la comédie et la musique. Pour la construction de mon personnage, et pour faire connaissance avec Aloysia, j'ai puisé dans la lecture des lettres de Mozart, trouver des informations sur elle était rare... J'ai fait un véritable travail d’enquête, par mes recherches, mes déductions, mon inspiration, j'ai peu à peu transformé Aloysia, décrite comme une manipulatrice sans cœur, en une femme au cœur brisé par Mozart, qui s’est construit une armure de femme fatale et glaciale pour s’en protéger.. J'ai aussi appris à chanter le lyrique pour un court aria que j’avais sur scène... Ça m’a tellement plu que j’ai eu l’idée de mélanger le chant pop-Opéra sur mon titre Et je veux danser. Et chanter pour la première fois en concert ce passage lyrique m’a donné des frissons... je me suis sentie comme m’envoler...

Q : Vous avez eu la chance de tourner avec John Travolta dans le film de Pierre Morel From Paris with love. Comment s’est passé ce tournage ?

Melissa Mars : Magique. J’avais une scène répartie sur 4 jours, étalés sur 2 mois ! John Travolta est un mythe vivant, mais ce qui m’a le plus impressionnée c'est son humanité. En tournage on discutait entre 2 prises, en toute simplicité... Il s'intéresse aux autres avec générosité. Il était très encourageant, et chaque jour de tournage, lui et son équipe me félicitaient pour mon travail.

Q : On vous a vue dans de nombreux films américains récemment (The Cabining , Assassin’s Game, 6 ways to die...). Qu’aimez-vous dans le cinéma de genre ? Quel est votre meilleur souvenir d’un de ses tournages

Melissa Mars : J’avoue ne pas trop comprendre l’expression cinéma de genre vu que tout film a un genre : horreur, action, comédie... Autant de genres que j’ai abordés... Ce que j’aime c’est créer un personnage qui me parle, qui me touche quelque part, quelque soit le genre du film. Chaque tournage a ses bons souvenirs. Mais si je dois en choisir un… J’ai tourné un film (et un clip !) au Kurdistan en Irak! On parle souvent de ces pays pour évoquer la guerre ou le terrorisme. Mais je suis émue de vous en parler autrement. Il y a des artistes, des réalisateurs, des acteurs, des musiciens, il y a aussi des paysages uniques et des légendes.... Et j’aimerais tellement que l’on puisse donner la parole aux artistes de ces pays plutôt que de toujours faire peur. On a quand même tourné le film Curse of Mesopotamia à Erbil, même si le tournage a été interrompu 7 mois à cause des troubles dans la région. On a fini le film en Jordanie. Et pour une fois ce n'est pas un film de guerre ou de peuple tyrannisé, mais juste un film entertaining pour les amateurs de thrillers... Et j’adore mon double personnage : une evil Queen 500 ans avant Jésus-Christ et la pétillante Amira dans le présent.

Q : Vous faites partie cette année du jury des Paris Art Movie Awards. Quels sont les courts métrages que vous avez pu découvrir et ceux qui vous ont le plus plu ? Qu’aimez-vous dans le format de court métrage ?

Melissa Mars : J’ai toujours aimé la catégorie courts métrages dans les festivals pour découvrir les nouveaux talents. Le format court permet aussi d’en voir beaucoup plus. Comme je suis en tournage en ce moment au Texas, on finit la trilogie Texas Zombie Wars, je fais mes votes à distance, je n’ai pas encore fini de tout visionner, mais j’ai déjà quelques coups de cœur. Parlons-en une fois que le festival aura annoncé les gagnants : )

Q : Pour vous que représente la ville Los Angeles ? Quels sont vos endroits préférés ?

Melissa Mars : Un bon mix de Marseille, ma ville natale ensoleillée, et de Paris, ma ville de coeur, my little Paris (c’est d’ailleurs le titre d’une nouvelle chanson que j’ai enregistré récemment). Los Angeles, c'est la ville où ça se passe, c'est la ville de mes rêves d’enfance, de mes rêves d'actrice. J’adore West Hollywood, Los Feliz, j'aime me promener sur Venice Beach, mon coup de cœur : Milk Jar, une petite boutique de cookies, qui me font complètement fondre.

Q : Quelles sont vos séries préférées actuelles?

Melissa Mars : Wayward pines, Bloodline, House of Cards, The Americans…

Q: Quel a été le dernier film découvert au cinéma qui vous a marqué et le plus inspiré ?

Melissa Mars : C'est un dessin animé : Inside out. J’ai adoré ! Le principe est que chaque émotion principale (joie, tristesse, colère, peur et dégout) est représentée par un personnage très attachant... Une belle leçon psychologique aussi.

Q : Quels sont vos projets en cours ?

Melissa Mars : Curse of Mesopotamia sort aux USA et Canada au mois d’août et en automne en France et Angleterre. Cet automne sortira le premier film de la trilogie: Texas Zombie Wars que l’on finit de tourner en ce moment même. Et d’autres projets en cours dans la musique aussi ? Lalala…

Un grand merci à Melissa Mars pour avoir répondu à nos e-questions et aux organisateurs du Paris Art movie Awards qui ont permis cette belle interview..

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Crédit photos: Rubidium Wu