Dans tes rêves

Dans tes rêves
Titre original:Dans tes rêves
Réalisateur:Denis Thybaud
Sortie:Cinéma
Durée:99 minutes
Date:13 avril 2005
Note:
Ixe est un jeune rappeur prometteur dont la réputation ne dépasse pas encore les quelques rues de son quartier. Avec toute sa bande et soutenu par Keuj, un coiffeur apprenti producteur, il tente de participer à des concerts et cherche à percer dans le milieu de la musique, au grand dam de sa mère qui souhaiterait le voir embrasser une carrière plus conventionnelle à la Poste...
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

Il faudra probablement encore attendre longtemps avant de voir un film français traiter avec passion et originalité de la musique des jeunes. Après la ringardise assumée, mais néanmoins pénible, d'Alive, voici l'histoire d'un jeune homme de la banlieue qui fait fortune en dépit de nombreux obstacles. Dans son parcours se retrouvent tous les clichés du genre, des petits boulots minables en attendant mieux, en passant par une mère sans autorité, des potes fainéants et un manager sous la pression de l'argent du crime, jusqu'à la figure paternelle et exemplaire qui incitera, en cas de doute, de saisir la chance offerte. L'ennui qui naît de ces thèmes répétitifs et rechauffés ne se lève que très rarement, comme lors d'une première présentation du spectacle dans un cadre huppé, par exemple. En plus, la narration manque de clareté et elle ne permet nullement de mieux comprendre, ou au moins de sentir, le milieu particulier de la musique hip-hop.
La faiblesse du scénario se retrouve au niveau de la mise en scène sans âme. Avec le plan du disque tournant comme seul outil de découpage, le style de Denis Thybaud est particulièrement laborieux et ne trouve jamais les images justes pour différencier son film de tous les autres qui affichent plus de prétention que de talent.
Enfin, la distribution bien garnie, avec des acteurs de renom jusqu'aux seconds rôles, n'a strictement aucune chance de relever le niveau de l'ensemble. Seul Vincent Elbaz, en petit malfrat nerveux et zézayant, se permet un numéro dont on a beaucoup de mal à dire s'il est presque génial, ou au contraire, s'il se ridiculise, en même temps que son personnage, au delà de toute rédemption. En tout cas, il s'agit là du seul élément qui nous arrache temporairement de l'état de létargie malveillante que nous inspire ce film inutile.

Vu le 27 avril 2005, au Gaumont Disney Village, Salle 15

Note de Tootpadu: