Garçon stupide

Garçon stupide
Titre original:Garçon stupide
Réalisateur:Lionel Baier
Sortie:Cinéma
Durée:97 minutes
Date:19 janvier 2005
Note:
Loïc, un jeune de 20 ans qui travaille dans une usine de chocolat, n'aime pas perdre du temps dans ses relations charnelles. Il enchaîne ainsi des rencontres furtifs avec toutes sortes d'hommes, sans que ces coups d'un soir dépassent le stade du sexe pur. Il en parle à son amie d'enfance, Marie, presque fier des aventures les plus crades. Mais progressivement, son attitude change, d'abord à travers les rendez-vous avec Lionel, un photographe qui s'intéresse plus à sa personnalité qu'à son cul, et puis, par un coup de foudre presque timide pour la star du club de foot de son village.

Critique de Tootpadu

La maladresse formelle de ce film suisse serait encore pardonnable, si au moins, il avait une histoire intéressante ou sensible à raconter. Mais les déambulations du personnage central n'ont pas vraiment grand-chose d'attrayant, peu importe le point de vue. On peut se douter alors de la direction que le récit aurait dû prendre, de la prise de conscience d'un jeune qui a encore tout à apprendre dans le domaine des sentiments, du langage, et plus globalement, de la vie. Par contre, ce que l'on en voit à l'écran est toujours assez ennuyeux, toujours irrémédiablement à la traîne par rapport à nos attentes. Ainsi, les séquences redondantes ou peu fermes se multiplient, et au lieu de devenir plus compréhensible, le personnage de Loïc s'embarque dans un délire d'idolâtrie mal assumée et mal exprimée.
Justement du côté de l'expression cinématographique, ce film gai laisse beaucoup à désirer. Que ce soit l'emploi inutile du plan coupé en deux, le recours peu concluant à la musique classique, ou l'insistance pesante sur le manque de culture générale de Loïc, la mise en scène est très loin d'être inspirée. Avec la caméra constamment collée au plus près de l'acteur principal, on aurait presque l'impression d'assister à une déclaration d'amour de la part du réalisateur, sauf que ce regard exclut le spectateur et qu'il manque atrocement de sensualité.

Vu le 22 avril 2005, au MK2 Beaubourg, Salle 2

Note de Tootpadu: