Tenja - Testament

Tenja - Testament
Titre original:Tenja - Testament
Réalisateur:Hassan Legzouli
Sortie:Cinéma
Durée:74 minutes
Date:02 février 2005
Note:
A la mort de son père, Nordine part avec le défunt au Maroc, pour respecter la volonté de celui-ci d'être enterré dans son village natal. La première fois dans le pays de ses origines, Nordine se lie d'amitié avec Mimoun, qui rêve de suivre sa bien-aimée en Australie, et Nora, qui souhaite changer de style de vie. En compagnie de la jeune femme, Nordine découvrira une culture à la fois chérie et évitée par feu son père.

Critique de Tootpadu

Le retour aux sources des fils d'immigrés est un sujet très régulièrement traité ces temps-ci dans le cinéma français. Outre Les Chemins de l'oued et Le Grand voyage tous les deux avec Nicolas Cazalé, voici donc le tour à Roschdy Zem d'emprunter le chemin vers la terre de ses origines. Bien que ces films nous aient tous touchés d'une façon ou d'une autre, on ne peut pas s'empêcher de trouver cet engouement pour la culture inconnue, effacée par celle du pays hôte, un peu suspect. En effet, ne s'agit-il pas là d'une forme plus respectueuse et probablement plus sincère qu'auparavant d'amour pour l'exotique ? Tels des touristes, les protagonistes entrent dans le pays, et, s'ils en ressortent, en rapportent une sagesse ou une vérité issues de la culture indigène. Cependant, ils restent étrangers à ces pays de leurs aïeux, comme si le lien existait encore à un niveau de la mémoire, mais que le fil de la vie réelle ne pouvait pas être relié. A notre avis, il gronde alors toujours une certaine tristesse sous la surface de ces comptes des fils prodigues qui reviennent trop tard pour renouer avec l'identité culturelle des anciens.
Par rapport aux oeuvres précédentes de la même lignée, celle-ci laisse son propos trop en suspension pour convaincre réellement. La banalité du récit ne se brise alors que lors de l'enterrement, tandis que tout le reste est attachant, mais un peu commun. A l'image de l'interprétation un peu trop retenue de Roschdy Zem, tout le film manque de vigueur pour être autre chose qu'une variation mineure sur des thèmes qui commencent presque d'être redondants.

Vu le 8 février 2005, au MK2 Bastille, Salle 1

Note de Tootpadu: