Tu vas rire mais je te quitte

Tu vas rire mais je te quitte
Titre original:Tu vas rire mais je te quitte
Réalisateur:Philippe Harel
Sortie:Cinéma
Durée:98 minutes
Date:05 janvier 2005
Note:
Elise est une actrice, belle mais plus très jeune, qui peine à gagner sa vie avec son art. Côté sentimental, cela ne va pas tellement mieux, puisque, après avoir plaqué son copain insipide, elle ne tombe que sur des hommes qui la déçoivent. Heureusement, elle peut compter sur ses deux meilleures amies et sur son père. Arrivée au bout du roulot, interdit bancaire, trahie par son amie, Elise verra enfin son sort changer.

Critique de Tootpadu

A première vue, cette comédie au féminin satisfait toutes les exigences en termes de clichés et de passages obligatoires auxquelles on doit s'attendre avec ce genre de film. Elise fait partie de cette génération de trentenaires qui font le bonheur du cinéma français dernièrement, elle ne sait pas vraiment ce qu'elle veut faire de sa vie, face aux échecs sentimentaux et professionnels ininterrompus. Son entourage est composé de ce genre de personne que l'on ne croise qu'au cinéma, du philosophe en pleine interrogation existentielle qui assure quand même au lit, en passant par un petit ami constamment défoncé, jusqu'aux copines qui s'adonnent sans cesse aux potins et aux grands chagrins d'amour. Enfin, la trajectoire de l'existence d'Elise au cours du film est vieille comme les contes de fées, qui sont censés nous rassurer sur l'inévitable fin heureuse.
Et pourtant, grâce à son rythme soutenu et à son ton plutôt franc, le film de Philippe Harel nous divertit agréablement. Pas plus fin dans sa mise en abîme du monde professionnel du cinéma que La Petite Lili, par exemple, le scénario réussit par contre dans la description du style de vie d'Elise, assisté par un emploi de la voix off convaincant. Judith Godrèche est simplement rayonnante dans un rôle taillé sur mesure. Pas tellement émancipée, ni particulièrement sûre d'elle, son Elise est un portrait plutôt saisissant d'une femme trop dépendante des hommes pour trouver son bonheur sans eux.
Très loin de l'atmosphère oppressante du dernier film de Harel que nous avions vu (Extension du domaine de la lutte), cette comédie sympathique n'arrête pas de nous surprendre en douceur, avec des retournements de situation hilarants, en opposition avec le ton plutôt consensuel de la plupart des comédies françaises.

Vu le 10 janvier 2005, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 22

Note de Tootpadu: