Massaï - Les guerriers de la pluie

Massaï - Les guerriers de la pluie
Titre original:Massaï - Les guerriers de la pluie
Réalisateur:Pascal Plisson
Sortie:Cinéma
Durée:94 minutes
Date:22 décembre 2004
Note:
Le peuple des Massaïs est frappé d'une sécheresse sans précédent. Pour apaiser le Dieu rouge, responsable de la pénurie d'eau, le meilleur guerrier de la tribu, Tépilit, est envoyé pour chasser un lion. Mais le héros est fauché par une bête féroce, selon le guérisseur, la réincarnation même du Dieu rouge. Pour ramener la pluie en tuant ce lion hors norme, un groupe de jeunes hommes, mené par Lomotoon, le frère cadet de Tépilit, est envoyé par les anciens. Seul Merono, fils d'un simple berger, doit rester au village, alors qu'il rêve de partir en chasse avec ses amis.

Critique de Tootpadu

Le regard des Européens sur les cultures africaines est le plus souvent déterminé par une attitude de touriste, si ce n'est, pire encore, celle d'un ancien colonisateur condescendant. Dans cette production française, l'approche du réalisateur fait alors d'autant plus plaisir, qu'elle accorde au périple de ces jeunes hommes toute la place, et toute l'envergure légendaire dont il a besoin. Car à l'intérieur du cadre des paysages magnifiques se cache un conte très pertinent sur la croyance et, dans une moindre mesure, sur les rapports de force à l'intérieur d'un groupe. La foi joue en effet un rôle important et dans la définition de la mission et dans son exécution. La sagesse des traditions n'est guère mise en question, mais la détermination du protagoniste, Merono, transcende le simple contexte culturel pour des intérêts plus romantiques et amicaux. Que son combat garde alors son caractère majestueux, tout en subissant une mise en perspective respectueuse, cela constitue le point fort de cette légende hors du temps.
Sinon, la mise en images des beautés de l'Afrique est assez conventionnelle, mais pas moins efficace pour autant. Il n'y a pas que la musique épique qui nous rappelle les splendeurs d'Out of Africa, cet émerveillement devant l'étendue de la savanne. Toutefois, son aspect spectaculaire ne supplante jamais le côté plus réfléchi et curieux du film ou, en d'autres mots, ce n'est pas parce qu'elle se déroule au milieu d'un décor naturel époustouflant que la quête existentielle de ces futurs hommes perd de sa pertinence sociale.

Vu le 3 janvier 2005, à l'UGC Ciné Cité Les Halles, Salle 20, en VO

Note de Tootpadu: