Ocean's Twelve

Ocean's Twelve
Titre original:Ocean's Twelve
Réalisateur:Steven Soderbergh
Sortie:Cinéma
Durée:125 minutes
Date:15 décembre 2004
Note:
Le retour d'un gang braqueurs de casinos pour le moins cool. L'action se déroulera cette fois-ci à Paris, Rome, Amsterdam, Chicago, Las Vegas et Los Angeles. http://www.oceans12-lefilm.com/
(Source Allociné)

Critique de Mulder

Ocean’12 de Steven Soderbergh dépasse largement le cadre du blockbuster ordinaire formaté par l’industrie Hollywoodienne. C’est indéniablement un bon divertissement que Soderbergh nous a concocté avec un très bon casting et une Catherine Zeta-Jones qui n’a jamais été aussi belle sur un écran, à côté Julia Roberts semble vraiment fade (hormis la scène d’usurpation réellement excellente). Etant donné les blockbusters sortis récemment comme National Treasure, ce film montre que ce n’est pas tout d’avoir une belle affiche, il faut aussi savoir filmer et s’appuyer sur une équipe contente de travailler sur un scénario élaboré.

Ocean’s 11 était un remake d’un film avec le « rat-pack » datant de 1960, et si l'original était un film culte, la révision de Soderbergh de 2001 a été un véritable coup de maitre. Dans cette suite, la bande doit rembourser à Terry Benedict (Andy Garcia) les $160 millions qu'ils ont volés à trois de ses casinos de Las Vegas dans le film précédent -- plus les intérêts, soit près de $200 millions.. On apprend donc au début de ce film ce que sont devenus les différents membre de la bande à Ocean. Ocean vie dans la banlieues du Connecticut avec Tess (Julia Roberts) ; Yen (Shaobo Qin) bosse dans sa propre vidéo privée de Geai-Z dans un manoir de Miami ; Basher (Don Cheadle) bosse dans un studio d'enregistrement de Londres ; Rusty (Pitt) gère un hôtel standard à Los Angeles. Benedict quant a lui a récupéré son argent par sa compagnie d'assurance. Maintenant, il est être juste en colère pour le principe et non pour l’argent. Pour rembourser l’argent qu’ils n’ont plus, la bande de Ocean se rend en Europe à Amsterdam pour commencer et vont devoir s’opposer au Renard de nuit (Vincent Cassel), un cambrioleur formé par le plus grand voleur de toute l’histoire.

Soderbergh n'est pas un directeur fait pour les films d’action, il le sait très bien et donc utilise son art tout entier pour nous présenter un opus frais, généreux avec un casting d’enfer et plein de moments improvisés. Mention spéciale à Matt Damon et Georges Clooney qui sont de très grands acteur mais cela tout le monde devrait le savoir déjà .. ..

Vu le 15 dédembre 2004 à la séance de 14h00 salle 01 au Gaumont de Disney Village

Note de Mulder:

Critique de Tootpadu

La classe du premier a laissé sa place à la décontraction la plus totale pour la suite, toujours aussi réussie, du remake des aventures de Danny Ocean et sa bande par Steven Soderbergh. Disparue la précision de la préparation du casse dans le premier, tout comme l'élégance du monde des casinos américains. Pour son passage en territoire européen, le film s'accommode de petites cases, de pistes à peine esquissées qu'elles sont déjà abandonnées, de bifurcations et de délires sans autre raison que le plaisir, devant et derrière la caméra et dans la salle. Car tous les événements dans l'après-casse-du-siècle prennent une forme plus ou moins affirmée de prétexte, jusqu'à donner à la structure tout entière un goût de vanité assumée. Le plus grand tort que l'on pourrait en effet faire à Ocean's Twelve, ce serait de le prendre au sérieux.
En bon capitaine de cette entreprise moqueuse, Soderbergh se permet quelques clins d'oeil mesquins, comme la référence au passé d'enfant-star de Ron Howard, son successeur en tant que réalisateur couronné de l'Oscar. Toutefois, sa tâche est tout aussi soignée que dans Eleven, et peut-être même plus, puisque le scénario et la structure décousus rendent l'illusion d'un style cohérent encore plus difficile à atteindre. A partir d'un hommage explicite aux films de gangster français des années 1960 et '70 et autres "giallos" italiens, le réalisateur prouve une fois de plus sa grande culture cinématographique, sans pour autant en faire un signe ostentatoire. Au contraire, tout coule à une vitesse impressionnante - en vue de la pauvreté relative en action de l'histoire - dans le but de nous divertir royalement, mais avec une arrière-pensée intelligente et révélatrice.
Comme la plupart des bons films, Ocean's Twelve est en fait un témoignage sur le cinéma. Un peu à la manière d'un Hitchcock dans Fenêtre sur cour, mais évidemment à un niveau légèrement inférieur, Soderbergh nous conte sa vision du métier de cinéaste. Cela apparaît bien entendu dans les revirements les plus rocambolesques de la fin (par rapport au personnage de Julia Roberts), mais la structure même du film, sa raison d'être telle que nous la découvrons pratiquement au même moment, démasque le réalisateur comme un charlatan conscient. Les personnages du film se sont joués d'eux-mêmes autant que Soderbergh s'est amicalement moqué de nous, à travers un pur divertissement, à première vue d'un creux sans fond, mais dont la qualité intrinsèque apparaît à chaque plan, dès qu'on le regarde pour ce qu'il est : une fête entre amis à laquelle nous a convié un des réalisateurs les moins prévisibles de cette dernière décennie.

Vu le 31 décembre 2004, au Gaumont Grand Ecran Italie, Salle 1, en VO

Note de Tootpadu: