Petits fils (Les)

Petits fils (Les)
Titre original:Petits fils (Les)
Réalisateur:Ilan Duran Cohen
Sortie:Cinéma
Durée:82 minutes
Date:17 novembre 2004
Note:
La mère de Guillaume est morte d'un cancer, il y a deux ans. Depuis, ses cendres attendent sur le balcon de la grand-mère à être dispersées en Ecosse. Alors qu'il passe la plupart de son temps pour ses études à Angoulême, Guillaume rend régulièrement visite à la vieille dame qui l'a élevé. Même si leurs rapports sont plutôt houleux, la perte d'un être cher les unit. Peut-être l'arrivée de Maxime, un étudiant en histoire qui fait le ménage, pourra détendre la situation ...

Critique de Tootpadu

Ce qui est le plus frustrant dans ce petit film, que l'on a d'ailleurs beaucoup de mal à classer dans le genre soit comique, soit dramatique, c'est que l'on sent le potentiel de l'histoire et des thèmes abordés, mais que le résultat final n'accomplit, voire ne montre rien. Le manque d'une mère et les problèmes de générations éloignées sont en effet porteurs comme sujet, encore faudrait-il les traiter avec suffisamment de finesse. Hélas, le cinéaste Ilan Duran Cohen ne réussit pas plus dans son deuxième film ce qui faisait déjà défaut dans le premier (La Confusion des genres). Toujours aussi approximatif dans la mise en scène, son écriture est encore plus pénible ici, dénuée qu'elle est d'enjeux sociaux à la mode. Bien que Cohen ait compris que l'identité sexuelle ne faisait plus tellement recette de nos jours, - d'où une homosexualité du personnage principal sans conséquences - il ne réussit point à s'approprier un univers familial pourtant lourdement chargé.
Ainsi, l'intrigue est sans fil, ni but, plombée encore plus par un échange de répliques qui a tout d'un bavardage agaçant. Malheureusement, ce ne sont pas que les conversations des personnages qui sont pénibles. En fait, soit faute d'une direction d'acteurs adéquate, soit en raison d'une écriture perfectible, aucun des rôles principaux ne suscite chez nous autre chose que du dégoût, au pire (Guillaume), ou de l'indifférence (Maxime). Pourquoi le destin d'un jeune homme arrogant et égoïste - sans oublier un manque de politesse - et d'une vieille dame au bord de la sénilité nous intéresserait-il ? Dans toute leur existence, il n'y a pas un seul élément curieux ou distrayant, en tout cas pas tel qu'elle est dépeinte par le réalisateur.
En somme, mal écrit, mal joué et mal réalisé, ce deuxième film restera probablement le dernier, on l'espère.

Vu le 18 novembre 2004, au Lincoln, Salle 3

Note de Tootpadu: