Exorciste : au commencement (L')

Exorciste : au commencement (L')
Titre original:Exorciste : au commencement (L')
Réalisateur:Renny Harlin
Sortie:Cinéma
Durée:112 minutes
Date:17 novembre 2004
Note:
Le Père Lankester Merrin est hanté par le souvenir des atrocités commises durant la Deuxième Guerre mondiale. Sentant sa foi l'abandonner, il quitte sa Hollande natale et d'effectuer en Afrique un voyage de la dernière chance ? un pèlerinage qu'il espère salvateur. Au Caire, Merrin est abordé par un amateur d'antiquités rares qui lui propose de rejoindre un chantier archéologique au Kenya. Dans la lointaine province de Turkana, les Anglais viennent de faire une découverte des plus troublante : une église byzantine parfaitement conservée. Misant sur les compétences archéologiques acquises par Merrin à Oxford, le collectionneur espère dénicher le premier une ancienne relique dissimulée dans l'église. Mais, sous l'église, sommeille une entité diabolique qui n'attend qu'un signe pour s'éveiller et répandre à nouveau sur Terre le sang, la mort et les plus abominables violences... http://wwws.warnerbros.fr/movies/exorcist/
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

La raison d'être d'une séquence filmique est, dans la plupart des cas dans un cadre commercial, de faire avancer l'intrigue, d'approfondir des traits de caractère des personnages, ou bien de renforcer le ton et l'atmosphère de l'ensemble. Peu importe sa durée, elle est censé déboucher sur quelque chose de tangible, soit une petite chute, soit une transition raisonnable vers la suite, soit l'affirmation d'un point aussi minime soit-il. Dans les pratiquement deux heures extrêmement pénibles de ce préquel inutile de L'Exorciste, nous défions quiconque de nous montrer ne serait-ce qu'une seule séquence qui soit menée à bout. Alors que l'exposition ne pèche que par lourdeur et manque de clareté, la suite, avec une accentuation désastreuse vers la fin, se perd sans aucun espoir de salut vers l'incompétence et l'incompréhension la plus totale. Très tôt, plus rien ne fait sens, et les bribes d'événements et d'actions menées sans motivation par les personnages ne forment plus la moindre cohérence.
Sans aucun doute un très mauvais film, cette horreur ne peut même pas se cacher derrière des expériences esthétiques, à la manière d'un Rollerball, version McTiernan, dont la séquence verte reste aussi étonnante que ratée. Non, il n'y a strictement rien à sauver ici, faute d'un soupçon de divertissement, et encore moins de frayeur. Mais le scénario honteux audelà de toute raison n'est pas le seul en cause. Renny Harlin, qui n'est certes pas un bon réalisateur, puisqu'il dépend trop de la qualité de ses sujets (Peur bleue & Au revoir à jamais = sujet correct = film correct / Driven = sujet minable = film nul), accentue presque encore l'ignominie de l'entreprise. Difficile en effet de rater une possession, une émeute ou un suicide, et pourtant, Harlin l'a fait. A la limite, son seul apport pourrait être le cauchemar de l'exécution par les nazis, un rapprochement entièrement dans le goût immonde du film.
Inutile d'enfoncer le clou en évoquant le jeu risible des acteurs et les effets spéciaux bas de gamme. En fin de compte, la seule qualité de cette perte de temps colossale, de cette merde filmique, est d'encore mieux apprécier les bons films après !

Vu le 23 novembre 2004, à l'UGC Forum Orient Express, Salle 1, en VO

Note de Tootpadu: