Cage aux rossignols (La)

Cage aux rossignols (La)
Titre original:Cage aux rossignols (La)
Réalisateur:Jean Dréville
Sortie:Cinéma
Durée:91 minutes
Date:01 septembre 1945
Note:
Clément Mathieu vit de petits boulots en attendant de voir son premier roman, "La Cage aux rossignols", édité. Il y raconte son expérience de pion dans un foyer de jeunes délinquants et orphelins. Malgré quelques difficultés au début, il a vite su gagner la confiance de ses élèves qu'il a réunis dans une chorale.

Critique de Tootpadu

Le succès assez étonnant des Choristes cette année a permis à ce traitement original de l'histoire des petits délinquants chanteurs à ressortir. Visiblement daté, et cela bien au-delà des craquements de la bande sonore qui pâlit en comparaison avec la clareté numérique du film avec Jugnot, ce drame conventionnel s'en sort pas trop mal en comparaison avec son cadet plus familier du public contemporain. Disposant des éléments majeurs de l'intrigue reprise, jusqu'à quelques infimes détails près, le scénario s'encombre par contre d'une histoire cadre relativement ringarde, qui occupe un bon tiers de la durée du film, au détriment d'un approfondissement psychologique des enfants. Ainsi, toute la partie avec le vilain pyromane est absente et seul le repenti à la voix d'ange dispose d'un semblant de particularité et d'intérêt.
Ces différences pèsent suffisamment sur le film pour le rendre moins sympathique et moins travaillé que celui de Barratier. En coupant l'histoire pratiquement en deux, Dréville et sa vedette mettent trop l'accent sur le pion et ses déboires, au lieu de privilégier l'aspect musical et la vie des jeunes. Plus encore que la présence chaleureuse de Jugnot, c'est à notre avis la conjugaison de ces deux derniers points qui a élevé le film de cette année au rang de phénomène de société. Certes, le récit cadre des Choristes n'est guère plus convaincant, par contre, il s'octroie moins de temps et rappelle celui, bien plus réussi, de Cinéma Paradiso avec le même Jacques Perrin.

Vu le 18 octobre 2004, au Mac Mahon

Note de Tootpadu: