Steamboy

Steamboy
Titre original:Steamboy
Réalisateur:Katsuhiro Ôtomo
Sortie:Cinéma
Durée:125 minutes
Date:22 septembre 2004
Note:
En 1851, à l'époque de l'Angleterre victorienne, Ray, un gamin surdoué, réussit à maîtriser une nouvelle invention ultra puissante et dévastatrice et va l'utiliser pour lutter contre les forces du mal, sauver sa famille et Londres de la destruction. http://www.steamboy-lefilm.com/
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

Loin des cadres habituels des animes qui se déroulent soit dans le futur, soit dans le présent, soit dans un univers imaginaire, celui-ci s'essaie dans la fresque historique. Dominé par les machines à vapeur et autres inventions du début de l'ère industrielle, le monde dans lequel se déroule le film gagne en fonctionnalité et en précision ce qu'il perd en poésie. Le facteur technique prend en effet constamment un côté menaçant et envahisseur, caractérisé par des couleurs sombres, presque toutes des variations de brun, et des formes tranchées et calculées. Toutefois, l'intrusion de la machine ne débouche jamais sur un effet de remplacement nostalgique, puisque tout le récit tourne autour des inventions et leur utilisation, laissant peu de place à autre chose.
En fait, la suite à la longue répétitive de nouvelles prouesses s'apparente davantage aux joies d'un petit enfant dans un magasin de jouets pour garçons qu'à une prise en compte des boulversements sociaux qu'avait entraînés la révolution industrielle. Une fois les quelques répliques didactiques énoncées, le scénario ne s'inquiète plus d'autre chose que de faire sauter le plus d'engins possible, de créer de jolis effets givrés un peu partout. Que le développement des personnages et l'envergure du récit stagnent alors pour une bonne moitié du film ne semble que peu soucier la réalisation. Pour synthétiser, c'est la surenchère qui triomphe ici sur l'enchantement.
Tout comme la structure qui ressemble de près à celle de n'importe quel blockbuster américain, la bande originale a tout perdu du lyrisme qui ne caractérise apparemment plus que l'oeuvre de Hayao Miyazaki. Tonitruante et répétitive à souhait, elle va certes dans le sens de l'ensemble du film, mais trahit encore plus, au bord du supportable, l'adossement plutôt maladroit de cette production japonaise à la culture occidentale.

Vu le 26 octobre 2004, au MK2 Hautefeuille, Salle 4, en VO

Note de Tootpadu: