Alive

Alive
Titre original:Alive
Réalisateur:Frédéric Berthe
Sortie:Cinéma
Durée:84 minutes
Date:20 octobre 2004
Note:
Lorsque Alex Meyer, metteur en scène de comédie musicale, retrouve l'inspiration qu'il avait perdu depuis la rupture avec sa femme, c'est son producteur qui renonce à le suivre : dans ce métier trois ans d'absence c'est très long, trop long... Mais Alex, déterminé, et espérant même secrètement que ce spectacle pourrait lui permettre de reconquérir celle qu'il aime, va alors tenter l'impossible : le monter à " l'arrache " dans un entrepôt prêté par un ami, en donnant leur première chance à des jeunes talents et surtout avec la complicité de Matthieu, ce jeune compositeur surdoué qu'il vient de découvrir... http://www.alive-lefilm.com/
(Source Allociné)

Critique de Tootpadu

Un peu de ringardise peut parfois faire du bien au cinéma, trop souvent à la quête du chef-d'oeuvre esthétique ou du baume au coeur consensuel. Le capital de sympathie acquis par l'entêtement de faire aussi mièvre que possible s'épuise par contre trop rapidement dans ce navet presque indigne d'un roman de gare. Visiblement inspiré par ce genre qui accumule les poncifs et les clichés, le scénario prend en plus la liberté de confiner les personnages à un niveau rudimentaire qui nous oblige à gober toutes leurs actions sans raison, ni motivation apparentes. Pratiquement en auto-pilote, à quelques ralentissements par abus du ralenti près, l'histoire passe alors d'une scène risible à une autre, le tout malheureusement trop mauvais pour aspirer à une qualité du troisième degré.
A la musique aseptisée et directement issue de la boîte de conserve correspond le jeu des acteurs qui se croient sans exception dans un film d'un grand sérieux, ce qui rend ce dernier en fin de compte encore plus pénible. Comme quoi la ringardise au cinéma ne fonctionne qu'à condition d'y aller avec du recul et, d'une importance évidemment primordiale, du talent.

Vu le 28 octobre 2004, à l'UGC Ciné Cité Bercy, Salle 16

Note de Tootpadu:

Critique de Mulder

On sent que Richard Anconina s'est montré très intéressé par les thèmes développés dans ce film (la danse, la musique et la capacité à trouver l'équilibre entre sa vie affective et sa vie professionnelle), et qu’il s’est totalement investi pour le rôle : entraînement pendant trois mois à la danse avec Side, le chorégraphe du spectacle. Pourtant, ce film s’avère être mal joué en général, le scénario déplorable et la mise en scène mal foutue. Ce film pourrait presque être percue comme une comédie musicale qui transcenderait le ridicule.

Cette comédie musicale relève donc davantage de l'esthétique du clip francais que du cinéma et ne favorise guère l'émotion de la performance. On notera aussi que l'apologie de la gratuité, de l'originalité et de la ferveur prônée par le film se voit contredite par une mise en scène acquise au formatage et à l'affadissement du goût pratiqué par les industries dominant le marché audiovisuel.

Lorsque des réalisateurs et des réalisatrices et des acteurs cautionnent une telle daube portée sur les écrans des salles de cinéma partout en France, il est de bon ton de s'inquiéter de l'état de la production francaise. Avec Besson, on pensait avoir touché le fond avec des produits et non des films. Ce film est l’apothéose du cinéma conçu pour plaire à un public prônant la merde qu’est Star Academy. On se plaint que l’industrie musical est en crise, c’est faux : si on nous vendait plus autant de merde et si on donnait leur chance à plus de jeunes diplômés en gestion, on pourrait voir le grand retour de cette industrie. Voilà ce que c’est une mauvaise gestion de l’industrie francaise musicale et cinématographique et le fait d’avoir une industrie gangrénée par les fils à papa et les pistonnés en tout genre. Alors, si vous voulez vraiment voir de la daube au cinéma, courez voir ce film, si vous voulez voir des émissions de merde regarder TF1 et si vous voulez écouter de la merde allumer votre radio et écouter la production francaise actuelle (sauf exception bien entendu)

Vu le 24 octobre 2004 à la séance de 12h30 salle 05 au Gaumont de Disney Village

Note de Mulder: