Staying Alive

Staying Alive
Titre original:Staying Alive
Réalisateur:Sylvester Stallone
Sortie:Cinéma
Durée:96 minutes
Date:12 octobre 1983
Note:
Tony Manero a quitté Brooklyn pour trouver gloire et fortune sur les scènes des théâtres de Broadway. Mais sa carrière de danseur peine à décoller et il passe son temps à passer des auditions et donner des cours dans une école pour amateurs. Jusqu'au jour où il rencontre Laura, la vedette du spectacle dans lequel travaille aussi sa copine Jackie. Immédiatement attiré par cette belle Anglaise au talent confirmé, il tente de la séduire et d'être pris comme son partenaire dans sa nouvelle pièce, inspirée de l'enfer.

Critique de Tootpadu

Il y a déjà bien longtemps, au début de sa carrière, John Travolta était un jeune premier crâneur qui a dû enthousiasmer suffisamment de midinettes pour raviver à plusieurs reprises son parcours hollywoodien en dents de scie. Avec le temps, cette période semble tellement lointaine et éclipsée par des rôles plus mûrs et avec plus d'embonpoint que le pouvoir de séducteur du jeune acteur nous paraît comme un anachronisme, comme l'égarement de goût d'une époque - le passage entre les années 1970 et 1980 - qui n'en manquait pas. A le voir se tortiller dans tous les sens et à peine vêtu, on se prend presque à apprécier ses derniers rôles d'une auto-suffisance difficilement supportable.
De même, et de façon encore plus dépassée, Sylvester Stallone était au sommet de sa gloire, voilà il y a vingt ans, après ses premiers aventures en tant que Rambo et alors qu'il était en train d'enchaîner un Rocky après l'autre. Dans ce climat propice à la mégalomanie, il se voyait comme le nouveau John Badham, Alan Parker ou Adrian Lyne, ce qui signifie - admettons-le - de ne pas mettre la barre très haut. Toujours est-il que sa seule incursion dans la comédie musicale est l'oeuvre d'un prétendu réalisateur qui, même s'il capte tant bien que mal le ton d'une époque, rate presque entièrement la partie musicale.
On est alors obligé d'assister à une suite schématique de scènes de conversation banales et de chansons des Bee Gees, le tout filmé sans inspiration, ni panache. Cela va au pire jusqu'à la séquence d'une extrême laideur de la répétition nocturne, et au mieux - et encore - à la première du spectacle qui clôt de façon presque inattendue un summum de poncifs et de banalités prévisibles.

Vu le 12 juillet 2004, au Gaumont Convention, Salle 5, en VO

Note de Tootpadu: