Cadeau d'Elena (Le)

Cadeau d'Elena (Le)
Titre original:Cadeau d'Elena (Le)
Réalisateur:Frédéric Graziani
Sortie:Cinéma
Durée:89 minutes
Date:07 juillet 2004
Note:
Après quarante ans d'absence, le vieux Socrate revient en Corse et y emmène pour la première fois son fils adulte, Antoine. Alors que le jeune homme rencontre Marie, une architecte débutante qui est descendue de Paris pour rendre visite à sa mère, son père est inquiété par la police après un incendie criminel chez un ami. Resurgissent alors les vieux secrets qui avaient poussé Socrate dans le temps à quitter l'île.

Critique de Tootpadu

La Corse occupe très rarement le devant de la scène cinématographique, alors que l'actualité de la vie réelle n'arrête pas de revenir sur l'éternel problème entre l'imposition de l'ordre républicain et des volontés indépendantistes. Cette excursion sur l'île méditerranéenne est par conséquent des bienvenues, surtout pour les parisiens qui doivent supporter la chaleur estivale dans les salles de cinéma climatisées, sans pouvoir (encore) répondre à l'appel du sud. Il est alors dommage que ce premier film n'a pas l'envergure nécessaire et que, en dépit d'une certaine douceur, il n'arrive point à passionner pour son sujet.
En effet, puisque le monde du cinéma s'abstient à travers un silence assourdissant de la question corse, on espérait trouver dans ce cas rare une approche nouvelle, loin des sentiers battus de la couverture médiatique du problème. Il n'en était malheureusement rien, une déception encore accentuée par la révélation finale qui enlève le peu de particularité corse qui restait au récit. Des images de carte postale qui servent en plus de pilier à la structure faiblarde du film, c'est avec cela qu'il faudra se contenter.
Rien de trop alléchant du côté de l'interprétation non plus dans cette histoire par moments attachante, mais dans l'ensemble trop éparpillée dans ses choix. Alors que Michel Duchaussoy arrive à donner une certaine dignité à son personnage vieillissant, surtout vers la fin, et que Vahina Giocante est une révélation pas sans mérite, c'est principalement Stéphane Rideau qui nous laisse froid. A l'opposé des rôles de jeune dur, généralement de milieu modeste et parfois homo, auxquels il nous avait habitués, le personnage d'Antoine paraît plutôt fade, sans grand intérêt, ni profondeur. Cependant, ce n'est pas que la base qui peine, puisque le jeu de l'acteur n'a rien d'étonnant ou d'attirant non plus. Autant dire une déception de ce point de vue-là.

Vu le 16 juillet 2004, au Gaumont Grand Ecran Italie, Salle 2

Note de Tootpadu: