Danseur du dessus (Le)

Danseur du dessus (Le)
Titre original:Danseur du dessus (Le)
Réalisateur:Mark Sandrich
Sortie:Cinéma
Durée:99 minutes
Date:00 1935
Note:
Le célèbre danseur de Broadway Jerry Travers est invité à Londres par le producteur Horace Hardwick pour apparaître dans son nouveau spectacle. Installé chez son ami, Jerry ne peut s'empêcher de répéter ses pas de claquettes en pleine nuit. Il s'attire alors les foudres de Dale Tremont, une jeune femme qui habite dans l'appartement en-dessous. Alors que Jerry tombe immédiatement sous le charme de Dale et qu'il veut la revoir de sitôt, celle-ci est plus hésitante. Après un premier rapprochement lors d'une ballade en cheval sous la pluie, leur relation sera rapidement mise à l'épreuve par une série de quiproquos qui emmènera le futur couple jusqu'en Italie.

Critique de Tootpadu

Pour le deuxième film dédié à leur duo mythique, Fred Astaire & Ginger Rogers brillent une fois de plus, avec des numéros de danse élégants et un scénario qui contient assez de malentendus divertissants pour être plus qu'un prétexte utile.
La danse et les chansons des comédies musicales des années 1930 sont évidemment passées de mode, mais plus qu'une grande beauté poétique ou une capacité physique époustouflante, c'est leur valeur nostalgique qui séduit. Ainsi, ni la chorégraphie, ni la mise en scène ne peuvent encore enthousiasmer de nos jours, en vue de tous les mouvements et tous les virtuoses de la caméra qui ont suivi. Cependant, la danse de Rogers & Astaire est pratiquement conservée dans une bulle temporaire, à la fois pour la postérité et à l'intérieur même de l'intrigue. Chaque numéro musical devient alors une échappée désincarnée, un moment de flottement léger et aussi un peu creux. Du reste, Astaire paraît bien plus à l'aise sur la piste que sa partenaire, d'un talent bien plus commun.
Quant à l'histoire cadre, elle remplit bien son rôle et nous gâte même de quelques scènes savoureuses. Hautement improbable, l'enchaînement de malentendus et quiproquos fonctionne néanmoins grâce à sa mécanique sans répit qui trompe surtout les personnages féminins jusqu'au dénouement presque pas à la hauteur des tableaux rocambolesques précédents. A ce sexisme sans conséquences s'ajoute un nombre élevé de sous-entendus homosexuels qui permettent une lecture savoureuse supplémentaire des événements.

Vu le 8 juillet 2004, au Mac Mahon, en VO

Note de Tootpadu: