Come true

Come true
Titre original:Come true
Réalisateur:Anthony Scott Burns
Sortie:Cinéma
Durée:105 minutes
Date:00 0000
Note:

Sarah (Stone), une lycéenne, est au plus bas quand elle s'enfuit de chez elle et se retrouve sans personne sur qui compter et aux prises avec des cauchemars récurrents. Elle s'engage dans une étude universitaire sur le sommeil qui lui offre la promesse de sécurité et d'argent et lui apporte un ami et un confident inattendu en la personne du scientifique superviseur Jeremy (Liboiron). Mais les procédures ont quelque chose de curieux, et le fait d'être sous observation semble rendre les rêves dérangeants de Sarah encore pires. Alors que l'obscurité commence à se faire sentir, il est vite évident que Sarah est devenue, sans le savoir, le conduit d'une nouvelle découverte terrifiante...

Critique de Mulder

Après l’avoir raté lors de sa projection dans le cadre du festival Fantasia en aout dernier, nous avons enfin pu rattraper le second film écrit et réalisé par Anthony Scott Burns (Our House (2018)) et nous avons été conquis par son originalité, ses nombreux effets horrifiques et inquiétants réussis mais aussi par son casting. Une nouvelle fois le cinéma canadien montre qu’il est capable de rivaliser avec le cinéma américain et proposer des films fantastiques parfaitement calibrés et tenant en haleine les spectateurs tout au long du récit.

Nous découvrons ainsi Sarah (Julia Sarah Stone) qui après s’être enfuie de chez elle et face à des cauchemars récurrents décide de participer à une étude sur le sommeil qui devient progressivement une plongée cauchemardesque dans les profondeurs de son esprit et l’amène à faire face à une entité démoniaque ayant de plus en plus une empreinte forte sur elle. Ses cauchemars semblent prendre vie et non seulement mettent sa vie en danger mais aussi celle de ses proches.

Le scénariste et réalisateur Anthony Scott Burns réussit à créer un cadre réellement inquiétant dans lequel l’analyse du rêve est au centre du récit. Également présent au poste de directeur de la photographie et monteur de son fils, celui-ci a un contrôle complet sur son œuvre et peut ainsi contrôler totalement son film sans avoir à répondre à certains diktats mais aussi à livrer le film qu’il avait réellement en tête. Cette liberté se ressent totalement par une volonté de proposer un film ayant ses propres fondations même si la thématique des cauchemars prenant vie est une récurrente du cinéma horrifique (on pensera notamment à la saga cinématographique Nightmare on Elm Street).

Pour donner vie aux cauchemars de Sarah, le réalisateur témoigne d’un véritable savoir-faire notamment au niveau de l’utilisation de l’espace mais aussi des bruits renforçant le climat inquiétant. On ressent également l’influence sur ce réalisateur de John Carpenter par cette volonté de fonctionner à l’économie et d’utiliser parfaitement la musique pour renforcer le climat oppressant du film. De la même manière la présence de la jeune comédienne Julia Sarah Stone donne à ce film une réelle crédibilité tant son jeu est irréprochable et réussit à donner une réelle épaisseur psychologique à son personnage.

Certes la fin du film vient gâcher un peu la réussite de celui-ci tant elle vient à expliquer la raison des cauchemars incessants de Sarah. Pourtant le grand soin porté à la réalisation et surtout une volonté d’éviter toute redite et de construire un film avec un soin visible à l’écran laisse à espérer que nous n’avons pas fini d’entendre parler du réalisateur Anthony Scott Burns.

Come True
Écrit et réalisé par Anthony Scott Burns
Produit par Steven Hoban, Mark Smith
Avec Landon Liboiron, Skylar Radzion, Julia Sarah Stone, Tiffany Helm, Tedra Rogers, Chantal Perron, Carlee Ryski, Marla Renae, Michelle Rios
Producteurs exécutifs : Andrea Hatzinikolas, Vincenzo Natali, Christopher Wallace
Musique d'Anthony Scott Burns, Pilotpriest, Electric Youth
Directeur de la photographie : Anthony Scott Burns
Montage : Anthony Scott Burns
Production : Reel Suspects
Date de sortie : 12 mars 2021 (USA)
Durée : 105 minutes

Vu le 29 janvier 2020 (Festival Gerardmer)

Note de Mulder: